[Centre de la France] Déca vs Bachtel

Rendu de Déca a écrit:La rangers de Bob s'enfonce dans les couilles du nègre, dans son ventre, veut entendre les craquements sourds de ses côtes qui se brisent, tape où bon lui semble. Il a un beau rictus armé sur le visage, ce genre de grimace que t'oublies pas, où la haine se concentre et se consume. Il est rougeaud comme un diable, les yeux injectés. Sa grosse lippe gercée, il la mord avec férocité. Voilà la France, apprend-la fort. Il le chope aux cheveux et le tire debout. Il plaque ses mains épaisses sur les épaules chétives du petit homme. Il halète. Une onde de chaleur lui parcourt les bras. Il lui semble que sa tête explosera, pourtant il la propulse en avant et écrase le nez du black. Le mec se plie en deux, juste le temps pour qu'un crochet du gauche fuse dans son flanc et l'envoie contre le trottoir. Là, il se met en boule, il est parcouru de spasmes, de larmes en cascade. Un ras de marée, l'urine lui coule le long des cuisses et forme une flaque sur le béton. Bob ouvre son pantalon, sort sa grosse limace et finit d'humilier sa proie. Il se rhabille, croise le regard outré et paniqué d'une vieille bourgeoise revenant du marché. Il s'attrape les couilles et lui fit signe de venir lécher. Elle crie. Bob s'en va, belle journée qui commence.
Le ciel diffuse la même colère que lui. L'orage arrive. Les nuages s'enroulent, s’entrelacent, s'assombrissent et bientôt tonnent et frappe. La rage originelle, Bob s'essuie l’œil. La pluie, sans doute. Il marche en plein milieu de la rue. Il se sait plus important qu'une voiture. Plus intimidant, surtout. Ses bras impressionnant débordent de son marcel, exposant ses tatouages, gueulant ses convictions. La staviska frappe les regards, roue de coups les âmes des passants, les laisse là, perdus d'effroi. Bob renifle. Un sale rhume. Le temps n'arrangera rien. La végétation alentour semble se taire, redoutant on-ne-sait-qui des éléments ou de lui. Bientôt, il longe un cimetière et réprime l'envie d'y laisser ses marques. Il déteste aujourd'hui jusqu'aux chrétiens. Il arrive enfin sur un promontoire de goudron, un parking désaffecté, qui surplombe son quartier. Il voit les squats. L'épicerie. La mosquée. Autant de lieux à conquérir.

Rendu de Bachtel a écrit:Mirza attendait dans le canapé de la grande maison, sa poupée serrée fort contre elle. Les collègues de sa maman passaient dans la pièce, ne faisant pas plus attention à elle qu'à un meuble. Elle avait appris à rester dans un coin pour éviter les méchants hommes qui venaient ici. Sa maman lui disait toujours qu'un jour elles quitteraient cet endroit pour un beau palais. Mirza y croyait le plus fort possible, serrant ses petits poings pour demander aux dieux d'exaucer son vœu.
-Que fais-tu petite ? Demanda un homme dressé devant elle.
Mirza ne l'avait pas entendu arriver. L'homme puait la sueur, le rance et l'alcool à plusieurs mètres à distance. Il avait un œil qui disait merde à l'autre et la moitié de sa dentition semblait bien décidée à s'échapper de sa bouche le plus vite possible. Il se pencha vers Mirza, lui soufflant son haleine fétide au visage. Elle se recroquevilla un peu plus encore.
-Tu m'as entendue ? Qu'est-ce que tu fais ? Réponds !
-Je prie les dieux monsieur !
-Les dieux, haha, et pourquoi donc ?
-Pour que ma maman et moi on puisse s'en aller monsieur !
-Et qui est ta maman petite ? Elle travaille ici ?
C'est le moment que choisit la mère de Mirza pour sortir de sa chambre, prenant à peine le temps de recouvrir sa peau nue.
-Laisse-la Rugger !
-Pourquoi ? Toutes les filles ici sont là pour une seule chose n'est-ce pas ? Lui rétorqua-t-il.
Mirza n'aima pas le regard qu'il lui adressa, il était rempli de méchanceté.
-Ne la touche pas !
L'homme se releva rapidement, fondant sur sa mère. Il la prit par la gorge, l'étouffant. Mirza prit peur, serrant plus fort sa poupée contre elle.
-Qu'as-tu dit sale pute ? Tu m'as donné un ordre c'est ça ?
-Non, je ne voulais pas ! Parvint à articuler la mère.
-Tu ne voulais pas ? Tu me dois un coup gratuit pour ton imprudence sale pute !
Il relâcha la femme, la jetant à terre violemment et prit le chemin de la chambre d'où elle venait de sortir.
-Mamaaaaaaaaaaaaan cria Mirza.
-Ca va ma chérie, ça va ! Maman va partir avec le monsieur, tout ira bien.
Elle le suivit dans la chambre, le regard vide.
C'était les dernières images que Mirza gardait de sa mère, ils l'avaient retrouvé égorgée deux heures plus tard, ses habits déchirés et des marques de coup sur son corps et son visage. Depuis le monde de Mirza avait changé, elle avait du vivre seule dans la rue, s'acoquinant avec des gens peu fréquentables. Elle avait appris à sa battre pour repousser les hommes attirés par les petites filles. Elle avait appris à vivre dans ce monde de misère. Voler pour manger, pour revendre aux rebouteux, pour se faire des contacts parmi la racaille, comme les appelaient les nobles. Elle les détestait ces abrutis parfumés et pompeux. Ils la regardaient toujours comme si elle était une sorte de merde particulièrement peu ragoutante. Mais aujourd'hui tout allait changer, Mirza avait rendez-vous avec le maître des Susurreurs, le plus grand rassemblement de voleurs et de coupe-jarrets de la ville. Ses différents larcins n'étaient pas passés inaperçus et le maître avait sollicité une entrevue avec elle. En tout cas c'est ce que son ami Murf lui avait dit. Elle se dirigea vers le point de rendez-vous, bien décidée à faire ses preuves devant lui !