[Aquitaine] Déca vs Bachtel vs Macchabée
3 participants
[Aquitaine] Déca vs Bachtel vs Macchabée
Thème : l'or noir
Territoire en jeu : l'Aquitaine
Adversaires : Bachtel ; Déca ; Macchabée
Idéologies engagées :
Le gang des " Mushroom's guys "
à travers Déca
________________
Le Syndicat de Lutte pour Mimie Mathy
à travers Bachtel le métaleux
_______________
Le panache de la tante Marge
à travers Macchabée
Vue d'ensemble des opérations :
Territoire en jeu : l'Aquitaine
Adversaires : Bachtel ; Déca ; Macchabée
Idéologies engagées :
Le gang des " Mushroom's guys "
à travers Déca
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Le Syndicat de Lutte pour Mimie Mathy
à travers Bachtel le métaleux
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Le panache de la tante Marge
à travers Macchabée
Vue d'ensemble des opérations :
Re: [Aquitaine] Déca vs Bachtel vs Macchabée
Rendu de Déca a écrit:L'or noir dans sa pupille me faisait rêver. J'étais sur son lit à rêver tandis qu'elle pensait déjà à me quitter. Elle avait le regard perdu, traînant paresseusement vers la fenêtre. J'y voyais de la langueur alors que tout en elle s'était déjà gelée, mortifiée par le déchirement de notre amour et de ses ambitions. Elle était écrivaine et voulait son nom inscrit dans l'Histoire, qu'importe le prix. J'étais le boulet de sa vie. Aujourd'hui, elle me jetterait. Je profitais d'elle encore les maigres instants qu'il me restait car si naïf qu'elle me croyait, j'avais compris dès notre premier baiser devant quelle femme je me tenais. La colère m'était monté, m'arrachant à mon flegme, j'avais retourné ma chambre, je m'étais prostré une semaine, avec les idées d'un dément. Vous ne sauriez pas tous les scénarios que j'ai pu imaginer et il vaut sans doute mieux ainsi. J'étais trop amoureux du personnage qu'elle incarnait et j'avais déjà quitté l'humaine. Mon désespoir provenait de quelques mécanismes stupides d'un homme qui se serait voulu amoureux transi. J'étais tout autant qu'elle voué à ma vie, condamné à l'égoïsme et c'était mieux ainsi.
J'aimais, pourtant, l'or noir qui suintait de sa plume. Je la voyais écrire, des heures durant, enrager contre une poignée de mot alors qu'il me suffisait de deux gestes sur ma toile pour donner forme à son idée. C'était peut être pour cela encore qu'elle s'était détachée et qu'elle allait rompre. Qu'importe, vraiment. Si sa plume traçait du spleen pour décrire un monde tel que le nôtre, mon pinceau donnait des couleurs au malheur. Quand elle venait à édifier une utopie sans nom, je lui rétorquais le portrait poétique mais pas moins cruel d'un homme avili, transi de misère, plié dans son impasse, parmi les ordures. Qu'elle m'accusa de moralisation, je tapais du poing et montrer ses cahiers : ses mots cumulés, elle me valait bien. Nous étions deux miroirs sur un monde en déchéance, deux miroirs brisés et nous ne pouvions en souffrir davantage. Il fallait un tremplin ou une béquille, c'était à voir, pour survivre. Nous, nous nous aidions à chuter. Je passais donc la nuit à lui dire mes derniers mots dorés, tandis que le noir macéré dans son cœur. Le matin, elle me laissa sans un mot, silencieuse. Plus tard, j'entendrais son vacarme dans les journaux, sur les plateaux, elle aurait eu ce qu'elle voulait et je fixais parfois l'écran en me surprenant un regard vague que je m'aurais voulu destiné. Si bien que bientôt, écrasé par la taille d'un de mes tableaux, les yeux brûlant, le cœur gorgé de chaleur, j'agiterais mes bras, je me cognerais à l'art, m'y frotterais, de toute la force de mon corps, je répondrais au défi de mon temps, cette femme géniale au bout des doigts et ne cessant jamais de l'embrasser pour mieux la frapper, j'achèverais un tableau, sombre comme jamais, qui dira le monde et l'homme et devant lequel nul ne saura rester insensible, qui ébranlera la société et tonnera au son rauque et puissant de la révolution.
508 mots.
Re: [Aquitaine] Déca vs Bachtel vs Macchabée
Je fonce à travers ce dédale de petits tunnels sombres et malsains, et vois soudain une lumière tout au bout de l'horizon, si lointaine qu'elle paraît irréelle, éphémère. Je tourne, les roues du véhicule grincent sur ces rails en fer, vieux comme le monde.
Je suis accompagné à bord par un ami à un moi, un bon pote, on est ici déjà depuis plus de cinq années, et on travaille dur tous les jours. La vie paraît simple, mais elle est bien plus rude que l'on y pense. Là au-dehors tous le savent, mais vous qui me lisez, vous n'en avez pas conscience.
Vous menez une vie de bohème, une vie tranquille, une vie de routine. Vous vous levez, vous pieutez, vous bossez un peu, et cela s'arrête là. Nous, on s'acharne jour et nuit, on en bave, on sue, on pue, on crache nos boyaux dans ces artères fumantes et crades.
Chaque jour, on se meurt un peu plus, mais on crèverait plutôt que de laisser notre place. On la mérite tous autant que nous sommes ! Les plus qualifiés sont acceptés, le reste refusé se fait envoyé au nettoyage des ordures, ou bien pire.
Les murs résonnent de toutes parts, ça en devient assourdissant, ça me brise les tympans. Il n'en reste aujourd'hui plus que des bribes. Mais j'ai une vie plus facile que la moyenne, alors je laisse couler, je me tais. C'est la première fois qu'on m'affecte ainsi à ce secteur. Paraît-il qu'on y trouve des coriaces et des cinglés, et les prisonniers. Mais il ne reste plus beaucoup de cette matière noire et nous sommes désormais forcés de courir après.
La vie est devenue triste, vous vous pouvez vous ravir de celle que vous connaissez. Vous ne travailliez pas dans ces mines à vous crever les poumons, à vous arracher les doigts, à agoniser sans soins disponibles. Et c'est bien de votre faute si moi, et si nous autres, nous sommes là à cette heure sombre et si sordide.
Le charbon. Voilà tout ce qu'il nous reste. Plus d'essence, plus de cet or noir et visqueux. Les hommes se sont entretués pour ce dernier, ravivant jusqu'à la moindre goutte ! Même l'eau semblait inférieure, de qualité médiocre. Nous avons bien réussi à y trouver des alternatives, mais l'essence, impossible.
Alors nous nous sommes battus, nous avons fracassé les crânes de nos voisins pour survivre. Les pays pauvres se sont faits submergés atrocement, les riches ont pris le pouvoir, les populations se sont soulevées d'une masse énorme et imposante comme jamais.
Et aujourd'hui nous n'en sommes pas fiers, je vous le dis. Aujourd'hui, on n'en pipe pas un mot, toutes les gueules le crient, mais personne n'en parle. C'est un sujet tabou. LE sujet inimaginable, gare à vous si vous ne faîtes qu'y penser, si l'idée vous traverse la tête. Vous risquez la mort pour cela, la pendaison haute et courte.
Mais je parle, je n'arrête pas, et les lieux se rapprochent misérablement. J'ai peur, la voilà la vérité. Je me la cache, on se le cache tous, on tente de le planquer dans notre inconscient, de l'oublier. Certains en meurent la nuit, les rêves sont devenus puissants, d'autres se suicident.
Nous avons tous peur de ce qui arrive. Tous. Il ne demeure plus un riche, nous les avons tous massacrés, égorgés, et dépouillés de leurs biens si précieux, et pourtant si inutiles face à cette situation cauchemardesque.
Le chariot fonce à toute vitesse, j'aperçois de vives lumières dispersées ci et là. Elles m'éblouissent, m'agressent sauvagement les yeux. Je baisse la tête, tente une fois de plus de refouler cette peur si profonde et si sourde.
610 mots.
Invité- Invité
Re: [Aquitaine] Déca vs Bachtel vs Macchabée
Rendu de Bachtel a écrit:Mitlas était perché dans un arbre, les frondaisons le protégeant efficacement d'éventuels regards ennemis. Les consignes étaient claires : un convoi d'humains et de bétail devait passer par les forêts de Sordinal pour ravitailler les villes en guerre contre les nains fous, les Paschlass. Encore de simples vivres à piller pour l'elfe, pas de marchandises à revendre aux plus offrants, sans doute aucune femme non plus... Mitlas se renfrogna, cela faisait des années qu'il n'avait pas gouté à une femme humaine. Depuis le début de la guerre déclenchée par les nains en fait, les humains étaient partis en guerre contre eux, et les seuls convois passant dans la forêt n'étaient plus composés que d'hommes. Pas un seul petit viol depuis le début de cette guerre, quelle guigne ! Il fut interrompu dans ses ruminations par le bruit d'essieux qui auraient bien besoin d'un coup d'huile. Le convoi allait bientôt arriver et il allait pouvoir se défouler sur ces humains assez abrutis pour passer dans ces forêts.
Le convoi arriva en vue de l'arbre où il était positionné, Mitlas banda son arc prêt à tirer pour tuer ou amputer suivant ses désirs. Il remarqua cependant un détail étrange, le convoi était gardé par deux fois plus de garde qu'habituellement, et un des chariots était recouvert d'un drap épais, dérobant son contenu à sa vue. Intrigué, Mitlas eut un léger temps d'hésitation avant de décocher ses premières flèches. Immédiatement les cris des hommes résonnèrent sur le sentir, il adorait les voir courir vers lui en agitant leurs pathétiques épées, les humains n'apprenaient jamais rien. Les premiers arrivèrent au pied de l'arbre et le piège se referma sur eux. Ils déclenchèrent un mécanisme qui fit vrombir une énorme faux vers eux, les décapitant proprement. Horrifiés, les quelques survivants commencèrent à s'enfuir. Leurs camarades étaient morts et ils ne savaient pas combien d'ennemis étaient cachés ou combien de pièges allaient encore se refermer sur eux. Mitlas les tua un par un, sauf le dernier, auquel il réserva bien plus intéressant. Il ne lui tira que deux flèches dans les jarrets. L'elfe descendit tranquillement dans son arbre, il sauta souplement atterissant à côté de l'énorme faux qui se balançait d'avant en arrière, le sang s'écoulant tranquillement au bout, formant une petite flaque. Les cadavres des gardes au pied de l'arbre lui arrachèrent un rictus de satisfaction. Il se mit à fouiller dans les chariots de tête, indifférent aux cris de douleur du survivant qui tentait de ramper hors de sa portée. Lassé par ses simagrées, Mitlas décocha une flèche en l'air, apparemment avec indifférence. La flèche fit un magnifique arc-en-ciel avant de se planter avec un bruit mat dans la main du garde. Cette nouvelle douleur fut de trop pour lui, il s'évanouit. Mitlas continua donc son inventaire dans le silence. Les vivres étaient des rations militaires, rien de raffiné... Il passa donc rapidement dessus et se dirigea vers le chariot recouvert d'un drap. Il ressemblait à une sorte de prison. Mitlas arracha le drap s'attendant à un fauve où quelque chose de ce genre. A l'intérieur était assise une elfe comme lui, mais à la peau d'ébène, une peau noire qui avait quelque chose de fascinant. Elle ouvrit la bouche, parlant d'une voix profonde et grave.
-J'escomptais te rencontrer mon pâle cousin, conduis-moi à ton souverain, je lui apporte une nouvelle qui pourra vous faire gagner la guerre ! C'est une occasion en or.
570 mots
Bachtel- El Sulfator
- Messages : 133
Date d'inscription : 04/07/2013
Re: [Aquitaine] Déca vs Bachtel vs Macchabée
Le pouvoir médiateur, symbolisé par ma glorieuse personne, déclare que :
La Bataille d'Aquitaine, première du nom, est remportée par Macchabée, membre du Panache de la tante Marge, qui était opposé àDéca et Bachtel. Il conquiert donc le territoire susnommé.
J'ai dit.
La Bataille d'Aquitaine, première du nom, est remportée par Macchabée, membre du Panache de la tante Marge, qui était opposé à
J'ai dit.
Dernière édition par Thomas le Ven 12 Juil - 23:05, édité 2 fois
Thomas- Equilibriste
- Messages : 321
Date d'inscription : 23/06/2013
Re: [Aquitaine] Déca vs Bachtel vs Macchabée
T'as rien vu, rien entendu.
Thomas- Equilibriste
- Messages : 321
Date d'inscription : 23/06/2013
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