[Nord de la France & Bretagne] Déca vs Bachtel
3 participants
[Nord de la France & Bretagne] Déca vs Bachtel
Thème : le don
Territoire en jeu : Le Nord de la France et la Bretagne
Adversaires : Bachtel ; Déca
Idéologies engagées :
Le gang des " Mushroom's guys "
à travers Déca
________________
Le Syndicat de Lutte pour Mimie Mathy
à travers Bachtel le métaleux
Vue d'ensemble des opérations :
Territoire en jeu : Le Nord de la France et la Bretagne
Adversaires : Bachtel ; Déca
Idéologies engagées :
Le gang des " Mushroom's guys "
à travers Déca
________________
Le Syndicat de Lutte pour Mimie Mathy
à travers Bachtel le métaleux
Vue d'ensemble des opérations :
Re: [Nord de la France & Bretagne] Déca vs Bachtel
Rendu de Déca a écrit:J'ai cinq bastos sous la peau, cette fois, j'y resterais, rien à faire. Je plaque mes deux paumes éraflés contre le goudron et je me hisse sur le trottoir. En plus, il n'y aura personne à cette heure-là pour me trouver à temps. Je n'ai pas envie de crier. Après tout, je mérite peut être ce qui m'arrive. Dans l'effort, j'ai eu l'impression que mon ventre allait se déchirait, comme si j'avais des lames plantés à fleur de peau. La pire douleur vient des tripes, j'y sens le plomb qui y habite, comme des flammes qui me lécherait le ventre. Je ris, un peu, il faut bien. J'ai du sang dans la bouche, un goût difficile mais plaisant. Je le crache pour en voir la couleur. Pas mal. Je fixe les bulles de mon glaire infâme. C'est beau, la mort, y a pas de doute. Il y a un lampadaire qui m'éclaire mal. Il ne va pas bien, lui non plus. J'ai l'impression qu'il pleure sa lumière, et quel radin ! La nuit est complètement noire. Dans ces venelles, les coups de feu ne réveillent plus personne. C'est la routine. Au moins, je n'aurais plus jamais faim. Quand j'y regarde, je n'ai pas fait grand chose pour mériter ces quatre balles. J'ai peut être pris pour des cons les mauvaises personnes, certes, mais ce ne sont que des paroles et cent mille euros. Pas de quoi en faire un foin, du moins, je le crois. Avec cet argent, j'ai pu payer tout ce qu'elle voulait à Daphné. Cette brave fille. Faut être con pour tomber amoureux à mon âge. Mais elle est pulpeuse, souriante. Un vrai don du ciel. Moi, j'y ai pas cru. On m'a dit : « c'est pour l'argent ». Je m'en étais douté. Là, j'ai du sang sur les mains et ce n'est plus celui d'un autre. Ça me rappelle l'épicier. Il criait sa mère, Allah quand je lui enfonçais mon magnum dans la bouche. Il a failli s'étouffer avant que je l’explose. C'est terrible, ça. De toute façon, il ne viendra plus me hanter avec sa grande gueule, il en a plus. Haha ! Le ciel est beau. Pour une fois que la pollution nous voile pas les étoiles, fallait que ce soit cette nuit. J'ai une fuite aux yeux. Rien de bon, les fuites aux yeux. La tristesse a toujours apporté du malheur aux gens que je côtoyais. Non, vraiment. Je ne pensais pas qu'on pouvait encore être triste à mon âge. A vrai dire, je m'imaginais à soixante ans aussi solide qu'un roc. Le plomb aurait dû à peine m'érafler. Je pense qu'on nous ment sur la vie. Ce n'est pas qu'elle soit difficile en soi, c'est juste qu'il faut passer tout près de la mort pour la vivre vraiment. Les vitres sont parcourues de gerçures, comme les lèvres de Daphné après un weekend à turbiner. Ses lèvres. Et ses seins. Sa poitrine magnétique dans laquelle mon regard naufrage sans cesse, cette électricité qui parcourt mes couilles. La toux ramène un flot épais de sang. Je m'étouffe presque. La quinte tend mon abdomen meurtri et la douleur jaillit à nouveau. Tout mon corps se retrouve couvert de sueur et de démangeaison. Je ne suis plus qu'un corps. Je cris, à quoi bon ? Je m'étrangle et revient à mes souvenirs tant bien que mal, concentrant ma volonté pour passer à l'examen cette mémoire diluée sur le sang de mes mains. Crevé, je suis crevé. Rien à faire. Je n'ai même pas un bout de papier pour raconter ma vie, même pas un sms à envoyer, juste des pensées à penser fort.
608 mots.
Re: [Nord de la France & Bretagne] Déca vs Bachtel
Rendu de Bachtel a écrit:Des bottines noires cirées, voilà tout ce qui dépassait de l'angle du mur dans le restaurant italien « Vesuvio ». Un homme était assis à cet angle, les pieds tranquillement posés sur le dossier de la chaise. Il fumait le cigare en promenant un regard ouvert et sympathique sur les tables qui l'entouraient. Son chapeau haut de forme et son manteau en feutre laissait penser qu'il vivait assez aisément. Pour les amateurs, le cigare cubain qu'il savourait était une autre preuve que cet homme ne se battait pour payer son loyer tous les mois. Un serveur s'approcha de lui.
-Avez-vous bien mangé monsieur ?
-Très bien, mes compliments au chef, c'était excellent, très savoureux.
-Je transmettrai vos compliments monsieur, souhaitez-vous un café ? Ou peut-être un digestif ?
-Je vais prendre un café s'il vous plait, pas d'alcool si tôt dans la journée pour moi.
-Bien monsieur, je vous apporte la carte immédiatement.
Dans un quartier composé en majorité de familles d'immigrés ayant des revenus moyens voire bas, un gentleman comme cet homme était très apprécié par les serveurs ! C'est pourquoi le service fût extrêmement rapide, et l'homme put bientôt siroté son café tout en observant la rue. On pouvait le voir pincer les lèvres lorsqu'il jugeait qu'un homme était mal habillé, ou semblait frustre. Un tel comportement pouvait déranger, mais comme il gardait un air distingué en toute circonstance, ses excentricités étaient tolérés par les autres clients. Lassé d'observer les passants, le gentleman se retourna vers la clientèle du restaurant. Ici une famille qui semblait ne pas avoir l'habitude d'être dans un lieu aussi chic, là un couple de jeunes amoureux occupés à s'embrasser par dessus la table (vision qui lui arracha une grimace, quel manque de classe !). Il appela le serveur, demandant l'addition, l'heure étant venue pour lui de partir ! Le jeune serveur qui l'avait déjà servi tout au long du repas s'empressa de lui présenter la facture.
-Je vais payer en liquide, précisa l'homme.
-Bien monsieur, cela vous fait donc trois cent douze dollars et cinquante cents !
Il sortit quatre billets de cent dollars de son portefeuille, le serveur put apercevoir qu'il y en avait bien d'autres.
-Voilà mon brave, et gardez la monnaie pour vous acheter de nouvelles chaussures, les coutures des vôtres commencent à lâcher.
Le serveur baissa les yeux vers ses chaussures, observant que l'homme avait raison.
-Merci monsieur, je termine mon service, je vais y aller tout de suite !
-Bien bien, eh bien je vous souhaite une bonne fin de journée !
-A vous aussi monsieur, et merci !
L'homme se détourna en inclinant le bord de son chapeau, d'une façon très distinguée qui plut énormément au jeune homme. Il s'engagea vers la sortie d'un pas décidé, prit une profonde respiration en sortant dans la rue, s'éloignant en direction de sa voiture, garée à deux cent mètres de là. Il s'alluma une cigarette arrivé à sa voiture, puis se retourna vers le restaurant. Celui-ci explosa alors dans un bruit assourdissant.
Cet homme s'appelait Don Vito Corneale, et le chef du restaurant avait oublié la taxe dûe à sa famille ce mois-ci.
523 mots
Bachtel- El Sulfator
- Messages : 133
Date d'inscription : 04/07/2013
Re: [Nord de la France & Bretagne] Déca vs Bachtel
Rendu de Déca (suite) a écrit:C'est la galère qui commence. L'agonie, qu'on appelle ça. C'est comme glisser dans un bain, diront d'autres. Hé ! Ça fait juste mal, bande de connards ! Le bitume est froid, son contact m'apaise, j'ai la chair en feu, les pensées floutés, le cœur en débit accéléré. Je crois n'avoir jamais été dans une forme aussi olympique. Y a pas à dire, je pète le feu. Mais ça, c'est que je le mérite. J'ai passé ma vie à vivre comme ça. Fallait que ça arrive. Dommage que ce ne fut pas plus tôt. J'ai vu mes rides. Au moins, je ne meurs pas dans une maison de retraite, à végéter, en perdant mes moyens, et progressivement ma tête, pendant que des aides-soignantes me traitent comme un rien, un client ou un patient par tant d'autres, un chiffre dans leurs fichiers de PMSI, rien d'humain. J'aurais pas valu le coup pour ces camps de concentration modernes, ces mises à mort mises à l'écart. De toute façon, j'aurais pas payé ces meurtriers. Nan, quatre balles, c'est un bon score. C'est au moins ce qu'il me fallait. Y a pas à rechigner, je ne cesse de le dire. Au bout de la rue, y a des poubelles. Elles me ressemblent beaucoup, je trouve. Elles sont aplaties au sol, boursouflées, déformées, dégonflées, un peu trouées. Pourquoi je ne me suis pas incarner en poubelle ? J'eus été heureux, y a pas de doute à se faire. J'ai les membres tout faibles, j'ai l'impression qu'ils sont vides, c'est terrifiant. Je ne peux plus les bouger ou presque. Ils sont lourds, avec ça. Les salauds. Me laisser, comme ça, dans la rue. C'est pas décent. Ça sied même pas aux rats. Y a un chien, là-bas. Je le vois éventrer les poubelles depuis tout à l'heure. Quel drôle de con. Il a l'air crasseux, c'est un bâtard, un des égoûts. J'étais comme lui, avant. Je palabrais fièrement, à la recherche d'une seringue, dans les squats, à la recherche d'un peu de shit dans les poches d'un dealer défoncé. J'étais le même ! J'errais, de-ci, de-là, sans trop savoir pourquoi ni comment. C'était peut être ça mon bonheur. Quoique. J'ai l’impression de n'avoir jamais autant souffert qu'alors. J'ai aussi ri, j'étais eu beaucoup de plaisir, y a pas de doute encore une fois. Le ciel s'engouffre dans mon crâne, j'ai des étoiles aux bords des yeux, le chien qui m'apparaît par milliers, comme multiplié par un kaléidoscope. Je crois que je commence à délirer. Putain, non ! Je frappe du pied contre le sol. Le chien recule et redevient un. Il grogne. Je vais donc finir crever par l'image de mon passé. Viens me bouffer les tripes, si tu l'oses ! Lui aurais-je bien gueulé, à ce cabot. J'ai pas de voix, j'ai pas de courage, je veux mourir en silence, j'ai été trop bruyant toute ma vie. Je jouais les martyrs, je le faisais si bien, à accuser un système alors que j'en usais. J'étais un beau parasite car ce système ne sait produire que des parasites. On est une race invasive, destructrice, faudra vous y faire, si vous le pensez pas encore. Mais moi, j'ai reçu un cadeau, un béance sanguinolente de moi dans les entrailles. Je vous assure, ce n'est pas très romantique, même si le Saturne de Goya peut toujours venir me manger la tête, ça sera toujours plus classe comme fin qu'être bouffé par un chien. Putain ! Ils pouvaient pas me finir, ces cons ! Y avait juste à tirer une dernière fois dans ma caboche, c'est si compliqué ? Moi, je savais viser, je savais tuer, y a pas de doute. Eux, c'est des crétins. Ils font des cadeaux, ils savent pas les offrir au bon moment. C'est un beau don, y a pas de doute, j'vous jure, mais comment ils l'ont fait, ça pue. Ce que j'apprécie, avec ce genre d'hommes, c'est qu'ils n'ont même pas de récompense. Ils me descendent parce qu'ils ont vu la babine de leur maître trembler. Et tout de suite, ils sortent les carabines. J'ai envie de lancer un appel à la nuit, de gueuler dans cet aléas de viscères étoilés que mon âme est soulagé et que bordel, je vivrais bien les secondes qui me restent à me vivre... hé, mais ce con enfonce son museau dans mes tripes.
726 mots.
Dernière édition par Déca le Mar 9 Juil - 15:09, édité 1 fois
Re: [Nord de la France & Bretagne] Déca vs Bachtel
Deuxième partie :
556 mots
Rendu de Bachtel a écrit:Don Vito se retourna, sifflotant en ouvrant sa voiture, une superbe décapotable importée depuis l'Italie spécialement pour lui. Il voulut tirer sur sa clope, mais se rendit compte que le souffle de l'explosion l'avait éteinte. Contrarié, ils sortit son zippo, rallumant sa clope en maudissant cette perte de temps. Vito est une homme complexe, haïssant tous les contretemps. Un homme que peu comprenaient. Parmi ses hommes aucun ne le connaissait vraiment, seule sa femme felicia savait qui il était vraiment. Vito allait fêter ses cinquante ans, et il avait maitenant pris la tête de sa Famille depuis plus d'une dizaine d'années, c'était une homme respecté par les autres Don de New York, notamment en raison de ses accès de colère fréquents dès que quelque chose ne lui plaisait pas. Le Don n'hésitait pas à faire savoir quand il était contrarié, et en général, quelqu'un payait très rapidement.
Satisfait d'avoir reglé ce problème, Vito prit le chemin de sa maison sans jeter un œil au restaurant qui continuait de brûler. Il croisa les camions de pompiers arrivant à toute allure sans changer d'expression. Il ne vit même pas le pauvre serveur qui avait quitté le restaurant juste après lui qui tentait de se relever, sonné après avoir heurté le trottoir à cause du souffle de l'explosion.
Don Vito enclencha la radio et « Welcomme to the jungle » des Guns'n'roses retentit à tue-tête dans le voisinage, arrachant enfin un sourire à Vito.
En parfait gentleman, le Don restait toujours calme en voiture, hormis lorsqu'un fou osait lui couper la priorité, ou lui faire n'importe quelle crasse. La sonnerie de son téléphone retentit dans l'habitacle de la voiture, il baissa le volume de la musique et décrocha.
-Oui ?
-Don, c'est Giraldo (son second), comment s'est passé le repas ?
-D'enfer, mais mon intestin me brûle encore un peu, trop d'acidité sans doute !
-Bien, allez-vous repasser chez Maman ce soir ?
-Non, je rentre chez moi, j'ai besoin d'un bon bain.
-Vous ne devriez pas vous occuper d'affaires aussi triviales patron, je vous l'ai dit.
-Cela me garde en forme... Je te vois demain chez Maman.
Il raccrocha sans plus de palabres, Giraldo avait tendance à être pipelette au téléphone !
Le Don arriva à sa maison quelques minutes plus tard. Les Corneale possédait cette propriété à Tribeca depuis plusieurs générations, elle avait l'avantage d'être difficile d'accès en cas de descente du FBI. Vito rentra chez lui, posa un baiser sur la joue de sa femme et s'empara du journal posé sur la table de la salle à manger.
-Je vais en prendre un bain.
-Dure journée chéri ?
-Plutôt oui, appelle-moi quand le dîner sera prêt.
Il rentra dans la salle de bains, faisant couler son bain. Lorsqu'enfin la baignoire se remplit il s'y plongea de tout son long. Il venait à peine de se détendre que son téléphone sonna, encore Giraldo...
-Giraldo je prends mon bain, tu me déranges ! Dit-il d'un ton rien moins qu'amène.
-Désolé Patron, mais Phil m'a dit que les négros ont attaqué notre labo ce matin !
-Saleté de nègres, appelle les autres, on va aller faire une descente dans leur quartier.
-Bien patron, tout de suite.
Vito sortit du banc, furieux de devoir quitter son confort, mais heureux d'avoir l'occasion de tuer quelques-uns de ces rats de négros !
556 mots
Bachtel- El Sulfator
- Messages : 133
Date d'inscription : 04/07/2013
Re: [Nord de la France & Bretagne] Déca vs Bachtel
Le pouvoir médiateur, symbolisé par ma glorieuse personne, déclare que :
La Bataille du NPDC et de la Bretagne, premières du nom, sont remportées par Déca, membre du gang des " Mushroom's guys ", qui était opposé àBachtel. Il conquiert donc les territoires susnommés.
J'ai dit.
La Bataille du NPDC et de la Bretagne, premières du nom, sont remportées par Déca, membre du gang des " Mushroom's guys ", qui était opposé à
J'ai dit.
Thomas- Equilibriste
- Messages : 321
Date d'inscription : 23/06/2013
Sujets similaires
» [Sardaigne du Nord] Bachtel vs Thomas vs riririri
» [Normandie] Bachtel vs Déca
» [Languedoc-Roussillon] Déca vs Bachtel
» [Aquitaine] Déca vs Bachtel vs Macchabée
» [Poitou-Charente] Déca vs Bachtel
» [Normandie] Bachtel vs Déca
» [Languedoc-Roussillon] Déca vs Bachtel
» [Aquitaine] Déca vs Bachtel vs Macchabée
» [Poitou-Charente] Déca vs Bachtel
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum