[Pointe Est de l'Angleterre] Déca vs Macchabée
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[Pointe Est de l'Angleterre] Déca vs Macchabée
Thème : sur une photo silencieuse
Territoire en jeu : la Pointe Est de l'Angleterre
Adversaires : Déca ; Macchabée
Idéologies engagées :
Le gang des " Mushroom's guys "
à travers Déca
________________
Le panache de la tante Marge
à travers Macchabée
Vue d'ensemble des opérations :
Territoire en jeu : la Pointe Est de l'Angleterre
Adversaires : Déca ; Macchabée
Idéologies engagées :
Le gang des " Mushroom's guys "
à travers Déca
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Le panache de la tante Marge
à travers Macchabée
Vue d'ensemble des opérations :
Dernière édition par Déca le Mar 9 Juil - 12:20, édité 1 fois
Re: [Pointe Est de l'Angleterre] Déca vs Macchabée
Rendu de Déca a écrit:Sur une photographie silencieuse, ma jeunesse éclatait, belle fleur lumineuse. Je la voyais s'étirer dans un sourire sublime, se poser tendrement sur l'épaule chétive d'une femme gracile. Mon œil, vide de joie, faisait des aller-retours entre le miroir et cet instant volé. Un rictus et j'aurais voulu m'arracher de cette douleur sourde contre laquelle mon regard s'enchaînait. Mon cœur hurlait mais je ne lui accordais plus aucune attention. Je plongeais dans les souvenirs, comme si un plancher cédait dans mon âme et que je chutais à travers une cathédrale infinie, où les vitraux de ma vie s'étiraient sous mes doigts impuissants à me retenir. Mes poils se hérissaient et mon âme frétillait.
Cette femme, un amour, une bague, un rival, la mort. Un instant apparut, comme un film qu'on visionne, s'imposa à moi, m'absorba. J'étais jeune, pimpant. La mode voulait des vêtements chamarrés et des coupes excentriques. Une libération, dira-t-on. Brigitte, elle s'appelait. Une blonde pulpeuse, un corps-stéréotype mais un esprit retors et un univers génial. J'étais parcouru de frissons quand elle me faisait lire ses textes, même s'ils étaient trop sombres pour ses yeux clairs, trop lucides pour son sourire immuable. Le fossé de ses personnalités qui l'habitaient, ça me dévorait. Quand je la fixais, je ne voyais plus une femme, je voyais une déesse. A l'époque, je voulais des révolutions à chacun de mes mots et je ne finissais rien, bien trop couard – j'imagine – bien trop asphyxié par la fête, la drogue et le bonheur. Si nous étions heureux, à quoi bon encore écrire ? Bien sûr, je n'ai pas échappé aux rouages de ma passion et j'ai voulu – quelle vilenie – la prendre pour femme. J'allais dire à une femme libre qu'elle devrait s'enchaîner à un homme. J'étais fou. Ou l'époque l'était et j'étais trop normal. Elle me chambra, ne me prit pas au sérieux et quelques jours plus tard, je m'aperçus qu'elle traînait toujours plus avec un autre. J'étais à vif, les chairs bouillonnantes. J'étais contre le mur. Il était fier. Il n'avait pas su gérer ma colère. Il avait surenchéri, excité la bête en moi. Mes doigts avaient tremblé. Des petits fourmillements près des ongles. Mes poignets étaient faibles. Un moindre choc semblait pouvoir les faire céder. J'étais écrivain, pas un vivant. J'avais cru être heureux. Je ne vivais pas, je n'écrivais pas. Cet homme – cet authentique – s'est défendu. Je n'avais aucun droit sur cette femme. Mes sentiments étaient uniques, pas précieux, seulement seuls, froidement inutiles. Mais le ventre romantique gerbe des passions puissantes et mes nerfs se sont distendus, l'électricité m'a parcouru, j'ai voulu mordre, j'ai bousculé, j'ai frappé, comme jamais, j'étais un diable, les yeux en feu, le cœur en perte, la chair nue, la folie au bord des paupières, chaude et dégoulinante, une araignée de veines sur le front, un fauve dans la bouche, un cri dans la gorge, un meurtre dans les mains.
487 mots.
Re: [Pointe Est de l'Angleterre] Déca vs Macchabée
Je m'avance dans ce dédale de fresques en tout genre, la pièce en est comblée, il en déborde de toutes parts. Des peintures à ma gauche, de grands et sublimes dessins sur ma droite. Je traverse ce long couloir lentement, je profite et pourtant me sens oppressé dans ce milieu inhabituel, hors du commun.
Je sens une pointe d'hostilité me chatouiller les nerfs, une pointe de nervosité m'exciter l'esprit. Que se passe-t-il donc ? J'approche un peu plus, un de mes pieds frôle une sculpture où traîne une masse de poussière impressionnante. Où suis-je ? Que sont ces lieux ? Comment suis-je arrivé ici ?
Je continue ma route, prudent et attentif au moindre bruit, moindres détails et indices subtils. Encore un pas... L'image me frappe en pleine tête, je chancelle, mes mains deviennent subitement moitent, je me sens perdu, seul, horriblement seul. La tête me tourne, je bouscule un agrégat de cadres, de nombreux se brisent, ma main droite perd appui, je divague, je me perds, au secours !
Ce souvenir me hante, et déverse dans mon esprit un horrible amoncellement et une succession infinie et tellement effrayante d'images. Je m'empare et saisis ma tête de mes mains mais mon corps continu son balancement incessant et si douloureux, mes jambes flanchent, elles m'abandonnent.
Des bribes de scènes inconnues, pourtant jamais vues auparavant me harcèlent, me tyrannisent, me tiraillent. La douleur se révèle trop intense, trop forte, la nausée s'accapare mon esprit, une gerbe hideuse jaillit du plus profond de mes tripes et se répand en quantité immense sur ce sol de dalles.
Mais qu'était-ce donc ? Je n'ose pas lever mes yeux, je trempe dans mon dégueulas de vomi, et l'odeur m'irrite l'odorat, c'est atroce, atroce, pitié !
Il faut bien pourtant se relever, je ne compte pas crever là, je dois ressembler à une larve répugnante. Je me redresse, et mes yeux fixent cette photographie, le tournis s'empare à nouveau de moi, je glisse sur le sol, les hauts de cœur se pressent pour sortir, font la course, remontent le long de mon œsophage et se retrouvent bientôt à la frontière de mes lèvres.
Ça y est, c'est sorti pour la seconde fois. Le contenu de mon estomac se répand en étincelles sur ce vieux sol poussiéreux. Ma vision se trouble, cette vision me brouille, je m'affale une fois de plus de tout mon long. Mes membres cherchent à se redresser, mais je chancèle et n'y arrive pas, mes forces me quittent. Mes yeux s'effarent, j'ai conscience du monde qui m'entoure et pourtant ne peut plus bouger.
La sensation est atroce, je me sens vide, le néant m'occupe, la nausée me prend et me retourne comme un vulgaire bout de bois dérangeant.
454 mots.
Invité- Invité
Re: [Pointe Est de l'Angleterre] Déca vs Macchabée
Le pouvoir médiateur, symbolisé par ma glorieuse personne, déclare que :
La Bataille de la Pointe Est de l'Angleterre, première du nom, est remportée par Déca, membre du gang des " Mushroom's guys ", qui était opposé àMacchabée. Il conquiert donc le territoire susnommé.
J'ai dit.
La Bataille de la Pointe Est de l'Angleterre, première du nom, est remportée par Déca, membre du gang des " Mushroom's guys ", qui était opposé à
J'ai dit.
Thomas- Equilibriste
- Messages : 321
Date d'inscription : 23/06/2013
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