[Rhône-Alpe] Déca VS Macchabée
[Rhône-Alpe] Déca VS Macchabée
Thème : échos d'ailleurs, échos de peur
Territoire en jeu : Rhône-Alpe
Adversaires : Déca ; Macchabée
Idéologies engagées :
Le gang des " Mushroom's guys "
à travers Déca
________________
Le panache de la tante Marge
à travers Macchabée
Vue d'ensemble des opérations :
Territoire en jeu : Rhône-Alpe
Adversaires : Déca ; Macchabée
Idéologies engagées :
Le gang des " Mushroom's guys "
à travers Déca
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Le panache de la tante Marge
à travers Macchabée
Re: [Rhône-Alpe] Déca VS Macchabée
506.Le vent soufflait terriblement sur la ville, un air malsain se propageait à travers les ruelles désertes, emplissaient les caves souterraines, s'insinuaient au travers des parois féroces des murs de cette citadelle fantastique. La nuit tombait progressivement, le soleil se couchait et laissait aller les démons de la nuit, monstres d'effroi, monstres de mort.
Les passants rentraient chez eux pressés, emplis d'un sentiment de peur atroce, boule au ventre, têtes assaillies de migraines. Le silence s'installa confortablement lui, dans ce canapé quatre places, y fit son siège et ne demanda pas son reste. Il pouvait s'endormir paisiblement, au contraire des individus effrayés par ces nouvelles aises.
Nul combattant, nulle attaque ne l'avait fait tomber, plus fort, plus redoutable, il se relevait chaque fois, empli d'un sentiment de vengeance toujours plus terrible à chaque coup. Il avait remporté une grande victoire considérable, et désormais il mettait la ville à sac de part sa présence même. La fureur s'abattait sur ces pointes tournés vers les cieux, vers ces buildings fiers mais miséreux. Chaque nuit, un homme au moins tombait et les naissances ne parvenaient malheureusement pas à suivre ce rythme de démon, à suivre cette élancée satanique. Qu'avaient-ils donc bien pu faire pour mériter pareil châtiment, pareil courroux ? L'épée de Damoclès se figeait en ces cœurs troublés, les terrassait de visions affreuses, sordides, d'avenirs éteints, d'âmes horrifiées.
Ce souffle donc s'éparpillait aux quatre coins du monde. Le nord de la ville s'était renfermé sur lui-même, faisait désormais bande à part, et ses individus n'en étaient désormais que plus avares, moins honnêtes. Le profit pointait le bout du nez à chaque lieu, sur chaque livre dépensée. Ce quartier donc faisait la guerre aux autres, et ces seules rumeurs avaient embrasé un feu de mille joies qu'aucune eau ne pût éteindre. La flamme allumée brûlait, et ne semblait vouloir se calmer dans sa fureur étincelante. Elle brûlait d'une lueur vengeresse, d'un égoïsme patent.
Ce souffle encore se diffusait au gré du vent, emportait avec lui les têtes vides, les cœurs crevés, les membres décharnés de moindre muscle, de moindre force. La puissance s'exclamait au travers des disputes, au travers des combats, la rage ne régnait plus qu'en ces lieux ci-bas, lieux terribles où des hommes et des femmes, enfants même, y laissaient la vie par dizaine. Ces combats se révélaient la plaie même, plaie béante, de la ville, sein de la maladie, sein d'où s'écoulait un sang impur et infecté.
Et puis le souffle chaque jour s'intensifiait, la folie chaque jour se multipliait, pullulait au cœur de cette populasse misérable, au cœur de ce peuple désuni. Leur en pouvait-on d'être tombé au combat, d'avoir était emporté ainsi ? L'adversaire redoutable n'en était que plus fort, invisible et sournois. Il retournait à sac les maisons de ses ennemis, perçait leur cœur d'une lame figée et sanglante, arrachait ces cervelles putrides d'un geste sec, les emportait avec elle comme trophées. Mais nul ne l'avait jamais vu, nul n'était ressorti vivant d'un seul de ces duels déséquilibrés.
Invité- Invité
Re: [Rhône-Alpe] Déca VS Macchabée
616 motsJe sens la petite boîte se refermer sur moi. Je suis enfin adulte et me voilà plongé dans les plus sombres ténèbres. C'est le contrat qu'on signe en naissant, de se voir enfermer la majorité venue. On m'y a préparé et même si je m'assis avec un semblant d'aisance, mon ventre fourmille d'une peur puissante. Je crève de ne plus pouvoir voir le monde autrement que par cet épais voile noir. A force d'obscurités, mes yeux ont commencé à imaginer des formes, plus sombres que d'autres et je crois discerner ma main. Au deuxième jour, l'effet s'est dissipée, mais je bouge moins, j'économise mes mouvements comme on me l'a si souvent répété petit. Si je bouge trop, ma boîte perdra de l'assise et je risquerais de la faire tomber, de la casser, de mourir et d'emporter avec moi ma famille, son honneur, l'état et le monde. Je ne devais pas faillir. C'était mon rôle. Mais la peur continuait de me ronger les tripes, chaque seconde avec plus hargne. Je me surpris à gratter ce sol épais et lisse, à essayer de le creuser. Quand je me rendis compte de mon geste, je fus effrayé par les conséquences. Je ne pus retenir mes larmes bien que je craigne qu'elles ne créent d'autres perturbations. Je sentis ma boîte trembler, résonnait doucement d'un son vibrant qui se tut dans les aigus. J'entendis d'autres boîtes alentours, qui émirent les mêmes bruits. J'entendis des grattements, des sanglots. Mais un grand craquement les fit taire tous. Une boîte était sur le point de tomber, elle arrivait en fin de course, la société ne pouvait plus la tolérer. Mon interférence l'avait achevé. On entendit sa chute et une longue voix meurtrie, puis une lointaine explosion, comme étouffée par le silence et la distance. Les semaines qui suivirent, personne ne fit de mouvement ni de aucun son. J'avais si peur que je me fis plusieurs fois dessus, mais je restais tétanisé, effrayé déjà des hypothétiques conséquences que pourraient avoir ma propre peur. Je continuais de m'effrayer ainsi pendant plusieurs jours, ne sortant plus de ce cercle vicieux que pendant mes rares instants de sommeil, quand ma conscience ne pouvait plus lutter contre la fatigue toujours plus pressante. Vint un jour où un autre enfant devint adulte. J'entendis sa mise en place dans l'harmonieuse assemblée. Les machines cliquetèrent, comme elles cliquetaient le jour de ma majorité, apprêtèrent une boîte et l'y laissèrent tomber. L'enfant laissa échapper un bref cri en se recevant sans doute malhabilement contre le sol dur et froid de sa boîte. On l'entendit qui sanglotait. Il n'était pas heureux d'être enfin adulte ? Même si j'avais peur, j'étais bien content d'avoir laissé mon enfance mourir dans ces murs noirs. On m'avait éduqué de façon à ce que ça en soit ainsi. Pourquoi donc fallait-il que celui-ci fut mécontent ? Je ne comprenais pas le malheur de cet adulte et je me pris à le maudire, à penser du plus profond de mes entrailles qu'il ne méritait pas l'honneur qu'on lui faisait en l'accueillant dans la société. Je voulais m'arracher de ma boîte un instant pour le jeter de la sienne et serrer entre mes mains son cou si fébrile. Tout un coup, ma boîte trembla plus fort que la dernière fois. Je ne compris pas et je gueulais d'étonnement. Qu'est-ce qui se passait ? Cela n'arrêta qu'à peine ma rage et je criais, criais à m'en rompre les cordes vocales, des murmures de terreur parcoururent la société et je me rendis compte de ma gageure, et alors que je m'agitais pour essayer de stabiliser ma boîte, j'entendis le terrible craquement sous mes jambes, je l'entendis distinctement et je voulus cesser, tout cesser.
Re: [Rhône-Alpe] Déca VS Macchabée
Je déclare par ma puissance souveraine Déca, vainqueur.
Invité- Invité
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