Macchabée [Roman moderne & noir] En quête d'un titre

Macchabée a écrit:

Déca a écrit:Tu veux au travers de ce personnage peu ragoûtant nous exprimer une vision (la tienne ?) de la société ?

En fait, par vraiment à travers ce personnage, plutôt à travers ses agissements, je compte l'opposer à cette société dont il provient, ce monstre infâme, il se retourne contre elle, car c'est à cause d'elle qu'il est devenu ce qu'il est aujourd'hui, rebut par tous.

Déca a écrit:N'as-tu pas peur que le lecteur ne sache pas s'attacher à ce machin dégueulasse ?
N'as-tu pas peur que la lourdeur de certains passages de ton texte rebute le lecteur ?

Actuellement, je me fous complètement du lecteur, j'essaye déjà de faire quelque chose qui me plaise à moi, et c'est déjà assez dur comme cela, tu t'en doutes...

Déca a écrit:Quel rapport as-tu avec le lecteur, lors de ton écriture ? Tu t'en fous ou c'est un paramètre essentiel ?

Oui, je m'en fous. Enfin, tout de même, sans vous je n'en serais pas là, et donc, vous m'aidez à m'améliorer, et je tiens compte de plus en plus de vos avis car je suis trop au coeur de ce texte pour pouvoir véritablement en sortir quoi que ce soit de bon. Mais vous intervenez plus au niveau du style, le fond je le garde pour moi et la visée ne change pas. J'adapte la forme selon vos désirs, et selon les miens un peu plus obscurs, j'aère, je tente de diminuer au maximum les lourdeurs, et surtout, j'essaye de faire long !
Là, je retravaille surtout le début, j'avais taper dans la longueur un peu, histoire d'avoir de la contenance, mais au vue de vos critiques, je me vois bien obliger de tout reprendre. Et puis à force de me relire, et de me relire, et de me relire encore, j'en viens à modifier ce que je lis de moi-même car cela me plaît moins qu'auparavant. Le premier jet si l'on peut le nommer comme cela me satisfaisait, mais plus maintenant. Donc je retravaille tout cela.
Au niveau du fond, la critique de la société, et du monde en général dans lequel on vit demeure la même. Certes, certains me reprochent ce trop grand jugement que je prononce sur nous autres les hommes, pourtant c'est une étape essentielle je trouve pour la continuité du sens que prendra mon texte, et les autres qui suivront.

Déca a écrit:Quelles sont tes intentions ? Pourquoi tu écris ? au niveau personnel, quoi, tu ressens ça comment ? 

J'écris pour moi avant tout. J'écris car cela me fait plaisir, car c'est une passion, j'écris car je suis écœuré par ce que je vois de nos jours. Mais le pire je crois, ce sont les individus. Ils m'énervent, et j'en viens pour certains véritablement à les détester car ils sont soit trop flemmards pour prendre un tant soit peu leur vie en main, soit désespérés, soit juste cons et imbéciles... Ils se laissent bercer par les fluctuations de la vie, ces connards. C'est bien de vouloir une vie à soi, pénarde, tranquille, un bain au soleil, mais je ne suis pas du tout dans la même visée égocentrique, et je n'en comprends d'ailleurs pas le sens. Ne vit-on pas avec les autres, mais surtout pour les autres ? N'est-ce pas cela le sens de la vie, non pas vivre sa vie à soi, mais vivre en communauté tout simplement, et faire en sorte de balayer les inégalités, et autres injustices, trop nombreuses malheureusement de nos jours ? Quel sens a ma vie si un clochard à dix pas de moi se crève tout doucement, baigné de douleurs et de malheurs ? Est-ce que je peux réellement vivre dans ces conditions ?

Ce sont des foutaises, on est rien en tant qu'individu seul, on a besoin des autres, et on vit à travers eux. Ils font écho de notre personne et personnalité. Le sens de ma vie ne consiste pas à ne penser qu'à moi, à fumer et à me droguer pour faire passer le temps. Non, j'essaye de m'aligner sur ce dernier, le temps, pour vivre de purs moments joyeux avec les individus qui m'entourent.
J'ai vraiment du mal à comprendre la conception de chacun. Déjà, juste la clope en elle-même, il y aurait tellement à dire ? Pourquoi se tuer à petit feu ? Pour éprouver un peu de plaisir sur le moment. Mais je hais ce plaisir et désir humain et pourtant si cruels qui nous détournent de nos vrais raisons de vivre, je les hais car ils nous font faire tout et n'importe quoi, surtout n'importe quoi. On vit aujourd'hui dans un monde qui laisse privilégier le plaisir, à défaut du bonheur, et je ne comprends pas. En fait, peut-être justement, vous ne comprenez pas mon texte, car je ne comprends moi-même pas la signification que la vie prend pour certains, et l'absurdité dans laquelle ils tombent.
Soit, j'ai envie de leur dire, c'est cela, défonce-toi espèce de grosse larve de merde, si tu ne veux pas vivre, tu as bien raison, cela fera une bouche de moins à nourrir et à se préoccuper.
Mais c'est dur surtout de voir des amis à soi dans ce genre de cas...

Bref, j'écris pour écrire, j'écris car l'écriture prend un sens à mes yeux, elle tente de me faire comprendre tout ce que je ne comprends pas, et du coup elle est essentielle pour moi, petite personne que je suis, petit être insignifiant. J'essaye par là de donner du sens à ma vie, et c'est le principal, qu'importe que demain je ne sois plus, j'aurais vécu et cela me suffit, car je sais ce que je vaux, je connais ma valeur propre, je sais où je vais. Bref, je vis et comprends le sens qu'a ma vie, j'existe et cela me suffit de le savoir. Que demander de plus ? Je cherche à être heureux, non seulement moi, mais aussi je cherche à ce que les autres soient heureux, et je renie ce plaisir/désir néfaste à l'être humain.
Tu peux passer ta vie à jouir, mais finalement, à quoi va se résoudre celle-ci ? A peu de mots, c'est regrettable, mais tu auras vécu pour toi, point final, tu disparais, et rien ne change, c'est triste, mais réel, tout le monde t’oublie, et la vie continue son cours.
Alors que si tu vis pour les autres, à travers eux, là tout prend un sens, et qu'importe que les mémoires se perdent, tant que tu sais pourquoi tu vis et surtout que TU VIS, TU EXISTES, c'est le principal.
Mais certains vivent sans le savoir, se laissent aller. Ils sont pressés de se faire emporter par la mort, et pourtant en sont terrifiés à l'idée, si bien que dès qu'elle pointe le bout de son nez, ils vont se réfugier aussitôt et appel au secours et à l'aide. C'est méprisable.

Du coup, j'écris pour démontrer et du même coup démonter toute la connerie de l'Homme dans sa globalité. Son existence même perd de sa valeur, car il se renie lui-même, rejette les principes fondamentaux dans lesquels il vit de base. On parlait de la nature, mais combien est-elle important à mes yeux ? Nul besoin de l'expliquer, ça en devient un fait, tellement c'est frappant ! Elle fait parti de nous, et nous la rejetons, nous nous oublions.
Combien de personnes en ont aujourd'hui totalement rien à foutre d'appartenir à un Etat, et ne font pourtant rien pour y changer quoi que ce soit ? Je n'aime pas l'Etat, et la société dans laquelle on vit car elle nous lave le cerveau, nous aliène, et est si peu révélatrice de nos désirs. Elle nous contrôle, et on s'y perd.

Mais d'un autre côté, je le comprends, retirons-le et tous se retrouveront à la mer, ne sachant plus quoi faire, comment vivre. L'être humain dans notre société actuelle est faible, tellement faible, et je pense qu'il ne l'a jamais été à ce point là, car on l'a habitué à vivre dans le confort, dans le plaisir à foison, et du coup il s'y perd, et si on lui retire ce qui compose essentiellement sa vie, d'un seul coup, il se retrouve perdu, et appel au secours. C'est quand une situation de détresse qui apparaît qu'il prend conscience qu'il a besoin des autres, sinon autrui n'est qu'une grosse merde immonde pour lui, il s'en bat les couilles, et c'est vraiment méprisable de voir jusqu'où nous sommes tombés.

Je dis merde à l'économie, je dis merde à la société, je dis merde aux individus. Ils ont tous tords, et ils se le cachent, ils s'oublient, ils s'aliènent. Finalement, il n'y a qu'un seul aboutissement évident, c'est la mort, et ils y courent tous, comme des abrutis, et font fi de ce qui est vrai, et de ce qui devrait être. Ils sont absurdes, une grand partie l'ignore et une autre s'en fout. On ne pense plus qu'à soi, plus aux autres. On vit, on crève, et cela s'arrête là. Aujourd'hui tout est tellement absurde que c'en devient effarant. Je déprécie donc toute cette société de merde qui n'est jamais tombée plus bas. J'espère qu'un jour on relèvera la face, car l'être humain est digne, et il doit le rester.
Je dis merde aussi à la vie pénarde, tranquille, qui est une vie où tu t'oublies toi, et où tu oublies les autres. Tu vis pour toi, et cela est tout. Je dis merde à l'argent, et à l'utilisation néfaste dont on se sert de nos jours.

J'avais un autre point à soulever, mais j'ai oublié.

Déca a écrit:Quelle est la nature exacte de ce monstre ? Tu peux nous le dire ? Tu le gardes en réserve ? Tu comptes le dire plus tard ? 
Quelles raisons l'ont amené à marcher marcher marcher puis à tuer tuer tuer ?

J'ai déjà répondu en partie, mais ce monstre à la base est un être humain, tout simplement. Il est devenu ce que la société est.
Il marche, et ne fait que cela, car ce n'est qu'une phase de son développement et de sa formation. Il marche pour se former, et chaque pas le forme un peu plus, renforce sa conviction. Il tue pour se venger et pour détruire tout ce qui fait qu'il est devenu ce qu'il est. Peut-être épargnera-t-il les bons, mais j'en doute. On tomberait dans l'utopie chrétienne qui pense au paradis.
L'être humain forme un tout, et quand il est en société, il l'accepte, à lui de l'assumer.

Macchabée a écrit:Sinon, je pensais intégrer à mon projet des souvenirs qui affluent au fur et à mesure à l'esprit de notre macchabée très cher aimé.
Souvenirs de son ancienne vie.

Macchabée a écrit:Je me rends compte que je déprécie mon style et part sur quelque chose de totalement nouveau, d'air frais et de fragrances agréables.