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[Ebauche de roman] Grùndor

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Message par Bachtel Jeu 4 Juil - 14:25

Vous l'attendiez tous avec énormément d'impatience j'en suis sûr, voilà donc pour vous les aventures de Grùndor Very Happy.

Pour ceux qui étaient sur le forum de GT, j'avais posté le début il y a quelques mois, mais je reposte tout ici, ça sera plus pratique pour ceux qui n'avaient pas lu le début.

Sur les pans escarpés des monts Khal'Trafàk se mouvait une sombre silhouette. Un nain nommé Grùndor était assis patiemment tout près d'un feu de camp, ses mains tendues vers la chaleur salvatrice, seule source de confort possible en ce pénible hiver... De lourds flocons tombaient sans discontinuer depuis maintenant trois jours et trois nuits, et Grùndor était de garde depuis exactement trois jours et trois nuits également. Ce blizzard rendait son tour de garde encore plus pesant qu'à l'accoutumée... Grùndor était un jeune nain, à peine cinquante printemps, et d'après lui ces tours de garde n'étaient qu'une perte de temps. Il aurait pu passer ce temps dans les salles d'armes, peaufinant son art, ou bien même à la taverne à boire une bière bien chaude avec ses amis...
-Imbécile, maugréa-t-il d'un ton grognon, ce n'est pas le moment de penser à ça !
Grùndor s'ébroua, chassant les quelques centimètres de neige qui commençaient à s'amasser sur sa carcasse trapue. Il fit machinalement jouer ses muscles, tirant sur les anneaux de sa cotte de mailles, trop petite. Encore une nouvelle raison de râler intérieurement pour Grùndor... Il faut dire que le jeune nain disposait déjà d'une carrure impressionnante pour son jeune âge. Ses exploits à la chasse et lors des raids orcs avaient fait le bonheur et la fierté de son clan et de sa famille. Aujourd'hui il était parmi les jeunes guerriers les plus prometteurs du royaume de Ral'Thror, et de nombreux nains lui prédisaient un avenir radieux.

Perdu dans ses pensées et ses sombres ruminations, Grùndor eut soudain l'oeil attiré par un mouvement furtif au fond du tunnel menant vers le cœur du royaume. Immédiatement tous ses sens se mirent en éveil, prêts à réagir à toute tentative d’agression même si le mouvement brièvement aperçu était lointain. Il resta ainsi plusieurs secondes, immobile silhouette perçant le brouillard, les mains près de ses armes, la respiration lente et profonde. Mais rien ne vint troubler la quiétude de la corniche sur laquelle il se trouvait. Rassuré mais inquiet quant au mouvement suspect, Grùndor prit le temps de réfléchir à sa prochaine action... S'il abandonnait son poste pour aller vérifier ce qu'il se passait dans les tunnels et qu'un danger faisait son apparition à ce moment là il risquait le bannissement. Mais d'un autre côté, si ce mouvement était le prélude à des troubles pour son royaume et qu'il l'étouffait dans l'oeuf, il serait récompensé. Grùndor décida que le jeu en valait la chandelle, bien aidé par la perspective de retrouver la chaleur des tunnels de Ral'Thror plutôt que cette maudite corniche. Il ramassa ses affaires en silence, son sac de vivres sur l'épaule, son outre de bière à sa taille et sa peau de grizzly glissée sur sa cotte de mailles. Il jeta un dernier coup d'oeil sur la corniche avant de s'engouffrer dans les tunnels, vérifiant qu'il n'avait rien oublié qui puisse lui porter préjudice ultérieurement. Les parois des tunnels se refermèrent sur lui, lui procurant une bienheureuse chaleur qu'il accueillit à bras ouverts.
-Je suis de retour, murmura-t-il la main sur la roche. La pierre lui sembla vibrer sous sa paume, semblable à une bénédiction.

C'est alors qu'un bruit lointain troubla la quiétude la roche, il se pencha encore plus, collant son oreille contre elle afin de mieux entendre, et il l'entendit de nouveau : le fin raclement d'une cotte de mailles plus loin dans le tunnel. Pour un humain ce bruit aurait été inaudible, mais pas pour un nain. Personne ne devait se trouver dans cette zone à part lui, de cela il en était sur, il s'empressa donc de progresser dans les tunnels, prenant bien garde à ne pas indiquer sa présence aux intrus devant lui. Qui cela pouvait-il être ? Des humains ? Ces pleutres avaient peur des tunnels... Des orcs ? Leur dernier raid s'étant achevé sur une énième défaite, ces monstres étaient sans doute retournés dans leurs immondes grottes dans la plaine... D'autres nains ? Cette partie du royaume était inhabitée depuis la découverte des cavernes principales. Vraiment, cela n'avait pas de sens... Grùndor continua donc sa lente progression, voulant à tout prix tirer au clair cette affaire des plus intrigantes. Il cheminait lentement, l'oreille collée contre la roche, attentif à tout nouveau bruit que celle-ci répercuterait... L'attaque survint d'un coup, mais Grùndor était sur ses gardes, ses agresseurs n'étaient pas sur lui que son marteau de guerre et son disque de combat dentelé étaient déjà entre ses mains. Devant la rapidité de ses gestes, les silhouettes marquèrent un temps d'hésitation. Grùndor en compta cinq, des nains vu leur taille, tous vêtus de longs manteaux qui couvraient leurs armoiries. Il s'apprêtait à leur demander leur origine lorsque ceux-ci l'attaquèrent. Immédiatement son marteau de guerre intercepta la première attaque venue de la gauche, tandis que son disque déchiqueta la gorge du nain le plus proche, celui-ci ayant eu le malheur de se mettre à sa portée... La mort de l'un d'entre eux ne sembla pas perturber les quatre autres, qui le pressèrent de leurs lames. Ils étaient tous quatre armées d'épées dentelés que Grùndor n'avait jamais vu jusqu'ici, mais il ne tenait pas particulièrement à faire connaissance avec elles puisqu'elles semblaient surtout chercher à fouailler dans ses entrailles... Les heures d'entraînement portaient leurs fruits, la défense de Grùndor était parfaite, aucun de ses opposants n'ayant trouvé une faille à exploiter jusqu'ici. Ils commencèrent à montrer des signes évidents d'impatience et devinrent de plus en plus téméraires. Grùndor se débarrassa d'un deuxième agresseur à l'aide d'un coup de marteau vicieux dans l'entrejambe et d'un revers mortel de son disque. Un troisième tomba, victime d'un coup de marteau magistral sur le côté du crâne. Les deux derniers s'écartèrent alors, obligeant Grùndor à se contorsionner pour les garder tous deux dans son champ de vision. Ils l'attaquèrent l'un après l'autre, l'obligeant à parer leurs coups sans pouvoir riposter. Las de ce petit jeu, Grùndor se laissa brusquement tomber à terre, déconcertant ses deux adversaires. Ce court instant de surprise leur fut fatal, la mâchoire de l'un explosa sous un coup de marteau, tandis que l'autre était proprement déchiqueté par les dents du disque de combat. Grùndor se releva doucement, entouré de cinq cadavres en plus ou moins bon état. Il se mit à la recherche d'objets laissés dans le tunnel par ses assaillants et fut subitement attiré par une forme en croissant de lune deux mètres plus loin. Il s'approcha d'un pas circonspect, mais ce n'était que la mâchoire d'un des nains étalé mort derrière. Grùndor éclata alors d'un gros rire, la tension quittant progressivement ses muscles devant un tel spectacle. Il ramassa la mâchoire, pensant à l'adopter comme trophée de guerre, mais s'arrêta soudainement en voyant le tatouage à peine visible sur le peu de peau restant. Son cœur loupa plusieurs battements... Ces nains venaient du royaume nain de Guri, le plus grand des royaumes nains. Pourquoi l'avaient-ils attaqué ? Guri et Ral'Thror n'étaient pas en guerre... C'est alors qu'il entendit au loin le bruit de pas précipités indiquant que quelqu'un prenait la fuite. Craignant que quelqu'un se méprenne sur les raisons du massacre, Grùndor se lança à la poursuite de l'inconnu, guidé par la peur d'être pris pour un traître au royaume.

La course poursuite durait depuis plusieurs minutes déjà, et pourtant Grùndor n'avait toujours pas rattrapé l'inconnu. Le sang martelait ses tempes tellement fort qu'il n'entendait plus rien, ses bras commençaient à sentir le poids de ses armes qu'il n'avait pas lâchées de peur d'être de nouveau pris par surprise. Un cri traversa le martèlement du sang à ses tempes, il espéra que le nain qu'il poursuivait était tombé, lui fournissant ainsi l'occasion de combler son retard. Il arriva à un croisement et bondit dans la direction du cri, prêt à déchiqueter l'inconnu s'il s'agissait d'un autre de ses nains... C'est alors qu'il tomba nez à nez avec un détachement de la garde de son royaume, dix nains en armure complète encerclaient un nain en robe, un prêtre selon toute vraisemblance. Celui-ci gesticula avec véhémence dans sa direction.
-C'est lui, cria-t-il, c'est le fou qui a agressé mon escorte, je suis le conseiller du roi Klalir de Guri, vous devez me croire !
Grùndor n'en croyait pas ses oreilles.
-Qu'as-tu à dire jeune nain ? Lui demanda le chef d'escouade, les sourcils froncés.
-Je n'ai rien fait, se défendit Grùndor, c'est de la pure calomnie ! Des nains en manteau sombre m'ont agressé dans un tunnel et j'ai du les tuer pour me défendre ! Ce nain ment.
-Jeune freluquet, comment oses-tu me traiter de menteur, tu n'es rien par rapport à moi, tonna le nain en robe !
-ASSEZ cria le chef d'escouade, nous allons tirer ça au clair tout de suite ! Prenez leurs armes, ordonna celui-ci à ses gardes !
Grùndor se débarrassa de ses armes de mauvaise grâce, jetant un regard mauvais au nain responsable de ses ennuis.
Ils se mirent tous en route en direction du lieu de l'affrontement, Grùndor sachant très bien que ce qu'ils allaient découvrir allait le mettre dans une situation particulièrement pénible. Quelques minutes plus tard, les gardes découvrirent les corps des nains massacrés par Grùndor, leurs armoiries bien en évidence sur leurs armures respectives. Grùndor se figea...
-Par les dieux, je jure que ces nains portaient des manteaux lorsqu'ils m'ont attaqué, sinon j'aurais tenté de les désarmer simplement !
-Les preuves sont contre toi jeune nain, nous t'emmenons à la cité où tu seras jugé pour haute trahison !
Grùndor s'effondra, tout son avenir semblait tomber en ruines devant lui sans qu'il ne puisse rien y faire... La perspective d'être jugé en public devant tout son clan, sa famille et ses amis l'emplit d'effroi. Son cœur se serra, mais la colère prit peu à peu le pas sur la peur, sa rancoeur se concentra sur ce nain félon qui osait l'accuser d'un crime que lui et ses pairs allaient commettre ! L'espoir rejaillit dans le cœur de Grùndor, son roi était un roi juste, il arriverait à le convaincre qu'il était innocent de ce crime !
Les gardes l'enchaînèrent et l'encerclèrent, puis ils prirent tous le chemin de la cité de Thul'Bordar, capitale du royaume de Ral'Thror.

Les kilomètres défilaient sous les yeux de Grùndor, il marchait mécaniquement, trop occupé à ressasser ce qu'il s'était passé plus tôt pour prêter attention aux merveilles offertes par les cavernes et longs tunnels menant à Thul'Bordar. D'ordinaire le jeune nain se serait arrêté de longues minutes pour observer les stalactites recouvertes de cristaux scintillants et apprécier le contact de la roche contre sa main. Mais aujourd'hui Grùndor n'allait pas poser sa main contre la roche pour communier avec elle, aujourd'hui Grùndor n'allait pas rêvasser devant les cristaux étincelants des grottes, aujourd'hui Grùndor allait être jugé pour haute trahison... Cette pensée le fit frémir des pieds à la tête. Sa famille à jamais déshonorée, ses rêves à jamais envolés... La voix du capitaine le tira de ses pensées, très proche de lui :
-Qu'est-ce qui a bien pu te passer par la tête ? Maugréa-t-il dans sa barbe.
Grùndor leva les yeux, surpris par la question. Il vit les gardes entourant le prêtre quelques mètres devant lui, ainsi que ses propres gardes accompagnés du capitaine à ses côtés. Celui-ci était penché vers lui, les sourcils froncés, l'air préoccupé.
-Ses nains portaient un manteau et ont essayé de me tuer, je vous l'ai déjà dit ! Susurra Grùndor à l'oreille du capitaine. Celui-ci se redressa, l'air encore plus renfrogné :
-Tes actes pourraient déclencher une guerre jeune inconscient, n'as-tu donc aucun sens de l'honneur ? Ta famille va gravement en pâtir...
-Mes actes sont ceux d'un nain honnête, tonna Grùndor, furieux que sa parole soit à ce point mise en doute par un nain de son clan.
Devant eux le prêtre se retourna, alerté de la conversation en cours dans son dos par l'accès de colère de Grùndor. Il adressa à Grùndor un sourire satisfait qui eut le don de le mettre hors de lui. Le sentant monter en pression, les deux gardes posèrent immédiatement leurs mains sur ses épaules, l'incitant à se calmer... Il leur jeta un regard mauvais et roula des épaules, délogeant leurs mains.
-Calme-toi sinon nous t’assommerons, traître ! Gronda le capitaine.
Grùndor entreprit de diminuer sa colère visible, même si en son for intérieur il bouillonnait tel Frèri, le dieu forgeron des nains. Le petit groupe reprit sa route, enchaînant les longs tunnels et les vastes cavernes. Ils marchèrent ainsi pendant plusieurs heures jusqu'à ce qu'enfin leur parviennent les bruits de la vaste cité de Thul'Bordar, joyau et fierté des nains de Ral'Thror. Les bruits familiers sortirent Grùndor de ses ruminations, il releva la tête avec fierté cherchant à afficher une détermination implacable qu'il était loin de ressentir. Ils arrivèrent bientôt au premier poste de garde. Les gardes lui jetèrent à peine un coup d'oeil à leur passage, relevant la tête de leurs occupations juste pour saluer leurs camarades. Leur attitude peina Grùndor, il connaissait la plupart de ses nains de vue, et aurait échangé bières, blagues et anecdotes avec eux à son retour de garde en temps normal. Le fait qu'il ait été arrêté jetait l'opprobre sur lui et à leurs yeux il était devenu un paria. Même si il parvenait à convaincre son roi de son innocence, il serait à jamais considéré avec méfiance par les nains de son peuple dorénavant. Cette pensée l'emplit de colère et de désarroi à la foi, colère envers ceux qui étaient responsables de sa situation, désarroi devant le vide béant qu'était devenu son avenir.

Ils traversèrent encore trois postes de garde avant d'apercevoir les lumières de Thul'Bordar au bout du tunnel. La capitale des nains s'étendait dans une gigantesque caverne uniquement illuminée par des champignons phosphorescents, des torches et les milliers de cristaux enfoncés dans les murs de la caverne. Les nains avaient découvert cette caverne plusieurs milliers d'années auparavant, menés par le célèbre Thror, premier roi du royaume de Ral'Thror et explorateur nain dont de nombreuses chansons vantaient les mérites. Thror et ses compagnons, initialement originaires du royaume de Guri, avaient eu le témérité d'explorer les monts Khal'Trafàk, malgré la désapprobation du roi de Guri de l'époque, qui jugeait cette entreprise trop peu rentable et complètement inutile. Les monts Khal'Trafàk étant situés à plusieurs milliers de kilomètres du royaume de Guri, Thror et ses compagnons furent vus comme des fous par le reste de la population, d'autant plus que les monts avaient la réputation d'être maudits et hostiles. Malgré l'opposition féroce à laquelle ils durent faire face, ils entreprirent leur voyage. Celui-ci fut un succès et de nombreux nains de Guri rejoignirent Thror et ses compagnons dans les monts Khal'Trafàk à l'annonce que celui-ci avait découvert de nombreux trésors. Ils fondirent donc un royaume et choisirent Thror comme premier roi en raison de son statut de chef explorateur. Le royaume fur nommé Ral'Thror en son honneur, ce qui en langue commune signifie : l'audace de Thror. Le roi de Guri fut longtemps jaloux de Thror, et les deux royaumes n'eurent pas de contacts pendant trois générations avant que le temps fasse son œuvre et panse les plaies causés par l'entêtement de Thror. Depuis cette époque, les deux royaumes nains s'entendaient bien, bien que les contacts entre les deux royaumes soient peu nombreux du fait de la distance.

Le groupe s'engagea des les rues pavés des abords de la ville, les passants les regardaient passer sans réagir, déjà leurs gestes indiquaient à Grùndor qu'il n'était plus considéré comme un des leurs. Leurs réactions auraient été plus violentes encore si ils avaient su qu'il allait être accusé de haute trahison. Ils se dirigèrent vers le palais du roi, immense édifice entouré des deux statues de Thror et du roi actuel : Urvak. La coutume du royaume voulait que le palais soit entouré de la statue de Thror et du roi actul du royaume, ainsi la deuxième statue changeait à chaque nouveau mandat. Un nouveau sculpteur était choisi pour chaque nouvelle statue, c'était un des plus grands honneurs que pouvait octroyer le royaume. Urvak était vieux et les sculpteurs rivalisaient de prouesse à lui présenter afin d'être désigné pour la construction de la nouvelle statue. Étant donné la gravité du chef d'accusation, Grùndor fut directement conduit au roi, ils arrivèrent dans la salle du trône alors qu'un sculpteur présentait au roi sa nouvelle création : une superbe vue de la ville depuis les hauteurs de la caverne sculptée dans du granite. Le roi était assis pesamment sur son trône, l'air profondément ennuyé par cet étalage de talent. Le capitaine ordonna au groupe de s'arrêter à l’extrémité de la salle du trône. Immédiatement le sénéchal du roi se dirigea vers lui, un air curieux se dessinant sur son visage. Grùndor était trop loin pour entendre ce que le capitaine lui dit, mais il remarqua bien le coup d'oeil peu amène que lui jeta le sénéchal au milieu du dialogue. Ils arrêtèrent leur conciliabule et le sénéchal s'empressa d'aller chuchoter à l'oreille du roi. Celui-ci se leva, interrompant toutes les conversations en cours parmi les conseillers dans la salle, ainsi que le monologue du sculpteur.
-Merci Proka pour cette sculpture, elle est magnifique. Cependant même si j'aimerais bénéficier plus longtemps du plaisir de ta compagnie, je me dois de t'interrompre et de te congédier, une affaire d'une haute importance requérant immédiatement mon attention.
-Bien sûr mon roi, répondit le sculpteur en reculant vers la sortie de la salle du trône.
Le roi attendit que le sculpteur soit sorti puis commanda d'un geste la fermeture des portes aux gardes. L'attention des conseillers fut immédiatement captée, le roi ne fermant les portes que pour les affaires requérant leur conseil.
-Faites-les avancer, ordonna-t-il !
Le groupe se retrouva sous le feu des projecteurs, avançant au milieu de la salle. Grùndor observa les conseillers et le roi, les mines curieuses des conseillers contrastant avec l'expression préoccupée peinte sur le visage de son souverain. Le roi appela d'abord l'émissaire du roi de Guri devant lui. Le prêtre s'avança d'un pas sûr et prit la parole.
-Roi Urvak, je suis Klalir, conseiller spécial du roi Orat de Guri, j'apporte les salutations de mon roi ainsi que le nouveau traité de commerce dont nous devons traiter comme convenu ! Le roi acquiesça, l'invitant tacitement à continuer. Je me dois malheureusement de vous apporter d'affreuses nouvelles : ce jeune nain de votre royaume derrière moi m'a attaqué moi et mon escorte sans aucune raison, il a tué sauvagement tous mes gardes, insensible à leurs gestes de paix ! Même lorsqu'ils ont lâché leurs armes, ce sauvage a continué son massacre, je ne dois ma vie qu'à ce capitaine ici présent !
Les déclarations du prêtre firent l'effet d'une douche froide à toutes les personnes présentes dans la salle, sauf Grùndor, qui lui bouillonnait de rage, se retenant tant bien que mal de hurler son innocence.
-Voilà une accusation des plus graves, conseiller Klalir, répondit le roi. Un tel geste est un acte de trahison envers un royaume qui est notre allié de toujours. En conséquence la sanction sera la peine ultime : la mort publique.
Grùndor réussit tant bien que mal à tenir ses jambes, malgré l'énormité du châtiment évoqué par le roi. L'idée d'être exposé à l'ire de la foule avant d'être exécuté dans la disgrâce. Sur le visage de Klalir se dessina un sourire satisfait.
-Cependant, reprit le roi, il ne sera pas dit que j'aurais condamné un nain de mon clan sans l'avoir écouté auparavant, approche-toi jeune nain, ordonna le roi.
Grùndor fut poussé en avant par les deux gardes autour de lui.
-Quel est ton nom ? Qu'as-tu à répondre à ces accusations graves ? Lui demanda le roi.
-Mon nom est Grùndor mon roi, et je réfute ces accusations ! J'étais de garde à la surface lorsque j'ai aperçu un mouvement au fond du tunnel menant à la corniche. Je suis allé vérifier et je me suis fait subitement attaquer par cinq nains. Leurs armoiries étaient voilées et ils m'attaquaient avec des épées dentelées que je n'avais jamais vues auparavant. J'ai réussi à tous les tuer lorsque j'ai entendu que quelqu'un s'échappait, j'ai rattrapé ce prêtre lorsqu'il est tombé sur les gardes et il m'a accusé du même crime que celui dont il m'accuse devant vous mais je n'ai rien fait de mal, je n'ai fait que me défendre ! Il ment.
-Comment oses-tu m'accuser de mentir ? Je suis conseiller spécial, mon honneur ne peut être remis en question, hurla Klalir !
-Paix conseiller, lui enjoignit le roi. Cette affaire me préoccupe au plus haut point, nous allons délibérer avec mes conseillers, puis nous rendrons notre jugement ! En attendant jeune Grùndor, tu resteras en prison sous bonne garde ! Quant à toi conseiller, suis-moi dans mes quartiers, nous parlerons de ce nouveau traité à tête reposée !
Grùndor jeta un regard désemparé à son roi, qui se détourna de lui et partit vers les portes derrière le trône menant à ses quartiers, suivi par ses plus proches conseillers ainsi que Klalir.
Le capitaine saisit Grùndor par les épaules et le tourna sans ménagement vers le couloir menant aux cachots.


Dernière édition par Bachtel le Lun 8 Juil - 20:17, édité 2 fois
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[Ebauche de roman] Grùndor Empty Re: [Ebauche de roman] Grùndor

Message par Félix Dim 7 Juil - 15:27

J'en étais venu à bout hier mais je ne me lance dans la critique qu'aujourd'hui, une fois la digestion faite. J'apprécie toujours autant cette ambiance de complot qu'on avait eu dans le premier extrait, même si je trouve que l'action s'est considérablement ralentie dans des descriptions politiques/historiques, notamment. Sur un autre forum d'écriture où j'ai publié le premier chapitre de mon projet d'écriture, on m'a dit qu'il fallait que je les dilue dans le texte au travers de dialogues écoutés, de coupure de journal ou d'autres choses dans ce style pour que le lecteur reconstitue lui-même l’événement. C'est plus immersif et réaliste. Faire intervenir le narrateur pour ce genre de détails, ça alourdit ton texte.
Par exemple, le passage des sculpteurs est assez superficiel, notamment au vu de la situation du personnage principal. On a l'impression qu'on le suit comme des touristes, et on n'arrive pas vraiment à compatir à son sort.

Sinon, tu as toujours un style sympathique, fluidité et sobriété au rendez-vous. Il y a bel effort de construction de l'univers de ton histoire. J'ai le sentiment que ce projet te tient à cœur, t'y travailles bien. Maintenant, je te connais, t'es comme moi, tu vas laisser traîner. Aussi, BORDEL JE VEUX LA SUITE :morph: J'ai le sentiment que tu te fiches bien de taper dans le stéréotype et que tu vas nous envoyer du badass, alors jouissons tous dans le badass de Bachtel (oui oui double-sens assumé What a Face), bien que le complot y ajoute quelque chose de plus délicieux encore Very Happy

Ps : Est-ce que ça serait envisageable de revoir en mieux la présentation de ton texte ? Je suis un des premiers défenseurs de l'effet granit, mais je ne sais pas s'il est un bénéfice ici. Faudrait juste aérer un peu.
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[Ebauche de roman] Grùndor Empty Re: [Ebauche de roman] Grùndor

Message par Bachtel Dim 7 Juil - 15:40

Cimer pour la critique Smile. Pour les passages de description j'avoue que je vois mal comment caser ça autrement que par le narrateur. Jveux dire que le distiller par petits bouts à travers des dialogues me parait autrement plus compliqué, pour le lecteur comme pour moi. Jrisque plus de m'y perdre qu'autre chose en fait.
Le passage des sculpteurs c'est que je vais essayer de distiller par petits bouts des indications sur la culture des nains du royaume, pour constituer un background solide. Même principe que le passage historico-politique en fait. Par contre je peux essayer de mieux l'intégrer, pour éviter que le lecteur perde de vue le sujet principal.


Promis jvais essayer de pas trop laisser traîner ça Very Happy (mais tu me connais bien, c'est pas gagné). Taper dans le stéréotype je m'en tape, j'essaye de raconter une histoire plaisante dans mon style et point barre. Y aura du badass un peu plus tard mon gros, tu vas être ravi !

Désolé pour la présentation du texte, jvais essayer de faire des paragraphes plus petit. La non-possibilité de faire des alinéas m'emmerde aussi au plus haut point, faut bien le dire^^
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Message par Siegfried Lun 8 Juil - 19:32

Grùndor le nain était assis patiemment tout près d'un feu de camp, ses mains tendues vers la chaleur salvatrice, seule source de confort possible en ce pénible hiver
"le nain" me chiffonne. Il n'est sûrement pas le seul de son espèce à vivre, dans ton roman. Par ailleurs, même s'il est seul à ce moment du texte, et qu'il n'y en a aucun dans les environs, ça fait très bizarre, ce "le". "Un nain, nommé Grundor, était assis" passerait mieux, mais le "nommé Grundor" ça fait un peu parodique… enfin, je te signales ce qui m'a interpellé, tu changes si tu veux, t'y réfléchis, as you want my dear !

Sur les pans escarpés des monts Khal'Trafàk se mouvait une sombre silhouette. [/b]Grùndor le nain était assis patiemment tout près d'un feu de camp, ses mains tendues vers la chaleur salvatrice, seule source de confort possible en ce pénible hiver... De lourds flocons tombaient sans discontinuer depuis maintenant trois jours et trois nuits, et Grùndor était de garde depuis exactement trois jours et trois nuits également. Grùndor s'ébroua, chassant les quelques centimètres de neige qui commençaient à s'amasser sur sa carcasse trapue. Il fit machinalement jouer ses muscles, tirant sur les anneaux de sa cotte de mailles, trop petite. Encore une nouvelle raison de râler intérieurement pour Grùndor...
Le deuxième Grundor peut être remplacé par "lui".

Si il abandonnait son poste pour aller vérifier ce qu'il se passait dans les tunnels et qu'un danger faisait son apparition à ce moment là il risquait le bannissement.
Tu dois contracter : "S'il".

C'est alors qu'un bruit lointain troubla la quiétude la roche, il se pencha encore plus, collant son oreille contre elle afin de mieux entendre, et il l'entendit de nouveau : le fin raclement d'une cotte de mailles plus loin dans le tunnel. Pour un humain ce bruit aurait été inaudible, mais pas pour un nain. Personne ne devait se trouver dans cette zone à part lui, de cela il en était sur, il s'empressa donc de progresser dans les tunnels, prenant bien garde à ne pas indiquer sa présence aux intrus devant lui. Qui cela pouvait-il être ? Des humains ? Ces pleutres avaient peur des tunnels... Des orcs ? Leur dernier raid s'étant achevé sur une énième défaite, ces monstres étaient sans doute retournés dans leurs immondes grottes dans la plaine... D'autres nains ? Cette partie du royaume était inhabitée depuis la découverte des cavernes principales. Vraiment, cela n'avait pas de sens... Grùndor continua donc sa lente progression, voulant à tout prix tirer au clair cette affaire des plus intrigantes.
Trop de question, trop de faits. A mon goût du moins. Si ça ne tenait qu'à moi j'aurais un peu plus développé. Pourquoi ? Parce que là, ta ponctuation, assez abusive je trouve, n'est là que pour instaurer un suspens qui ne va pas durer bien longtemps je pense. A quoi bon ? C'est ce que je reproche à pas mal de romans. J'ai une préférence pour le suspens à longue haleine, un suspens qui s'installe progressivement, lentement mais pas trop, lequel te laisse dans un désarrois le plus total, où tu ne peux faire aucune supposition de peur de te tromper. Là, avec ton texte comme avec d'autres, j'ai pu faire deux suppositions. Qu'elles se vérifient ou non, qu'importe, c'est un peu dommage. Cela étant, tes questions, plutôt que de nous faire stresser pour ton nain, nous coupent du temps de l'action. Pourquoi ? Pour ma part je me suis arrêté pour réfléchir. Pour imaginer justement le raid des orcs, pourquoi les humains ont peur des tunnels, etc… Détails que tu pourrais donc développer en quelques lignes supplémentaires (pas trop non plus), histoire d'espacer les interrogations, pour les rendre plus naturelles et moins… forcées. Voilà, c'est le mot. J'ai trouvé ce passage un peu forcé. Après, question de goûts, de ressenti.

Il arriva à un croisement et bondit dans la direction du cri, prêt à déchiqueter l'inconnu si il s'agissait d'un autre de ses nains...
Là encore il te faut opérer une contraction.

Je n'ai rien fait, se défendit Grùndor, c'est de la pure calomnie ! Des nains en manteau sombre m'ont agressé dans un tunnel et j'ai du les tuer pour me défendre ! Ce nain ment.
[…]
-Par les dieux, je jure que ces nains portaient des manteaux lorsqu'ils m'ont attaqué, sinon j'aurais tenté de les désarmer simplement !
-Les preuves sont contre toi jeune nain, nous t'emmenons à la cité où tu seras jugé pour haute trahison !
Cela fait un peu défense clichée. Là ce n'est que pure subjectivité. A lire ces lignes, j'ai entendu dans ma tête l'a voix de l'enfant qui dit "c'est pas moi c'est lui j'ai rien fait". Je pense que ce passage mériterait à être maturisé, ou du moins à être plus persuasif auprès du lecteur. Quant à la suite aussi, ça fait série américaine faites entrer l'accusé, crime d'Etat, haute trahison, etc…

Les gardes l'enchaînèrent et l'encerclèrent, puis ils prirent tous le chemin de la cité de Thul'Bordar, capitale du royaume de Ral'Thror !
J'ai pas trop compris l'utilité du point d'exclamation.

hui Grùndor n'allait pas poser sa main contre la roche pour communier avec elle, aujourd'hui Grùndor n'allait pas rêvasser devant les cristaux étincelants des grottes, aujourd'hui Grùndor allait être jugé pour haute trahison...
Les deux premières répétitions de son nom sont les bienvenues, la troisième fait maladroite. Elle est un peu à part, de trop. Tu dois être plus percutant pour montrer ce qui va se passer. Un "il" remplirait mieux ce rôle je pense.

il connaissait la plupart de ses nains de vue
"Ces" ; tu peux remplacer par "ceux-ci".

La capitale des nains s'étendait dans une gigantesque caverne uniquement illuminée par des champignons phosphorescents, des torches et les milliers de cristaux enfoncés dans les murs de la caverne. Les nains avaient découvert cette caverne plusieurs milliers d'années auparavant
Trois répétitions. Pour la deuxième, utilise un synonyme. Pour la troisième, je te propose cette reformulation : "Les nains l'avaient découverte plusieurs milliers d'années auparavant.

Grùndor jeta un regard désemparé son roi
Tu as oublié le "à" de "à son roi".

Généralement, quand tu parles du nain, il y a un peu trop de répétitions. Surtout Grundor quoi. Il aurait fallut varier, peut-être en installant des périphrases susceptibles de le décrire (semi portion, le nain barbu, la barbe broussailleuse rouse/brune/blonde, etc…). Plus tu seras capable de varier les périphrases d'introduction, les images pour évoquer ton personnage, voire tout simplement ses appellations (des sortes de surnoms… "petit gros" dans Harry Potter, tu fais pareil mais faut que ça se rattache plus à ton personnage), et ça montrera que tu as une certaine maîtrise de la langue française. Cela, si tu l'utilises bien, je pense que ça peut mettre ton texte en valeur. Après, si tu ne l'utilises pas finement, si tu en abuses ou si tu deviens trop lourd, ce sera un échec.

Autrement, un usage peut-être trop courant des points de suspensions, surtout qu'ils ne sont pas toujours utiles. Je ne te les ai pas relevé, mais essaye de les éviter à l'avenir — sauf cas à part.

Lors de la scène de combat, qui est intéressante, la récurrence des mots "marteau", "disque de combat", "dentelé" sont assez gênantes. Tu devrais chercher des synonymes, cela enrichirait ton vocabulaire au passage. Sinon le rythme est bon, pourrait par certains endroit être plus court, être mis en rupture par rapport au reste du texte, parfois se rythmer par rapport à la phrase (rythmes ternaires, binaires, parallélismes, oppositions, antithèses, métaphores, voire entrer dans une description trash pour trancher, etc…).

Ensuite, une description plus précise des soldats qui l'arrêtent seraient la bienvenue ; en quoi sont-ils différents des autres nains qu'il vient de tuer ?

Cela étant dit, ton récit m'a plut. Je me suis évadé un peu de ma chambre, pris par l'action. C'est donc un bon début.

Au plaisir de lire la suite,

S.
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Siegfried
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Message par Bachtel Jeu 11 Juil - 10:45

Voici la suite :

Il croupissait dans les cachots depuis plusieurs heures et pourtant il avait l'impression constante et dérangeante que cela faisait des jours que seuls les rats lui tenaient compagnie, et qu'on l'avait oublié ici. Des idées morbides fleurirent dans sa tête, il se vit mourir de faim et de soif dans ce ridicule cachot. Repenser à tous ses rêves d'il y a encore quelques heures le fit éclater de rire. C'était un rire de fatigue, physique et morale, un rire éraillé, détraqué, un rire de fou. Puis le silence retomba dans les cachots du palais, peu peuplés, les nains étant un peuple pétris d'honneur. Les seuls qui séjournaient ici étaient en général ceux ayant bu un peu trop et qui avaient fait du grabuge à cause de cela. Le silence fut de nouveau rompu par un bruit de pas venant du couloir. Grùndor releva la tête, ils ne l'avaient pas oublié ! Il en aurait presque pleuré de joie. Le geôlier vint lui apporter son repas ainsi qu'un cruchon d'eau. Méfiant quant à la qualité de la bouffe en prison, le jeune nain regarda sa pitance d'un œil peu amène et suspicieux dans un premier temps. En s'approchant il s'aperçut que le repas servi était un vrai repas composé de viande et de patates. Il se jeta dessus tel un mort de faim (ce qu'il était d'ailleurs), son précédent repas n'ayant été composé que d'un quignon de pain rassis et de l'eau croupie. Il eut l'impression d'être transporté jusqu'à la meilleure auberge de la capitale, ne manquait plus que la bière et la compagnie d'amis, ainsi que la chaleur d'un bon feu. Tout occupé à dévorer son repas, il ne releva même pas la tête lorsque le geôlier quitta les cachots. La porte se referma en grinçant derrière lui, Grùndor fut de nouveau plongé dans l'obscurité. Cela n'empêcha pas le jeune nain de dévorer son repas. Enfin rassasié, il s'adossa au mur dans un soupir de contentement. Cependant, la raison d'une telle générosité lui échappait. Promenant son regard dans la pièce, à l'affut du moindre changement il remarqua alors un nain assis à la table dans le couloir. Grùndor ne l'avait pas remarqué plus tôt du fait de l'obscurité. Il s'approcha du nain, agrippant les barreaux de sa prison.
-Eh toi ! J'imagine que tu n'es pas venu me libérer hein ?
-Détrompe-toi, c'est déjà fait.
Grùndor regarda l'ombre d'un air méfiant et posa sa grosse main sur la poignée de la porte. A sa grande surprise celle-ci s'ouvrit docilement sous l'action de son poignet.
-Qui es-tu ? Que veux-tu de moi ?
-Rien de méchant ne t'inquiète pas, tu dois juste m'accompagner.
-T'accompagner alors que je ne connais pas ton visage ? Jvais pas partir avec un étranger comme ça.
Le nain rejeta alors sa capuche en arrière, dévoilant un visage ridé, des tresses et des cheveux blancs comme la neige. Sa barbe était coupée assez courte pour un nain, elle lui arrivait à peine au sternum.
-Suis-moi, nous n'avons pas beaucoup de temps, je répondrais à toutes tes questions dans un endroit sûr.
-Je dois attendre mon procès, si je fuis je serai déclaré coupable automatiquement !
-Ne t'inquiète pas pour ça, j'en fais mon affaire !
-Pourquoi ? Vous êtes envoyé par le roi peut-être ?
-Pas de question j'ai dit, suis-moi !
Grùndor se renfrogna, suivre un nain inconnu à l'aventure en passant pour un lâche aux yeux de son peuple n'était pas vraiment une idée réjouissante. D'un autre côté, attendre tranquillement qu'on le condamne à mort (il ne se faisait pas d'illusions quant à l'issue du procès) n'était pas vraiment une idée réjouissante non plus. Il pesa le pour et le contre pendant plusieurs minutes, le vieux nain tapait du pied à côté, s'impatientant de plus en plus.
-Tu vas réfléchir jusqu'à l'année prochaine ou quoi ?
-C'est bon je vous suis, mais je veux mes réponses très rapidement, sinon je partirai de mon côté !
-A ton aise... Le vieux s'engagea sur le pas de la porte.
-Dit-moi au moins ton nom !
Grùndor le vit s'arrêter sur le pas de la porte, figé telle une statue. Il crut qu'il n'allait pas lui répondre, mais finalement le nain ouvrit la bouche.
-Mon nom est Thror.
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Message par Félix Jeu 11 Juil - 10:59

Ho ho ho. L'action reprend n_n Je frétille ! J'ai pas grand chose à redire cette fois-ci, l'ensemble est plutôt bien ficelé même si notre héros n'a pas eu trop à souffrir Razz Maintenant, t'es obligé de poster des suites coup sur coup mouahaaha.
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