[Alsace moselle] Thomas VS Macchabée
[Alsace moselle] Thomas VS Macchabée
Thème : Libre
Territoire en jeu : L'alsace moselle
Adversaires : Thomas VS Macchabée
Idéologies engagées :
La Suprématie Lamanesque
à travers Thomas
________________
Le panache de la tante Marge
à travers Macchabée
Vue d'ensemble des opérations :
Territoire en jeu : L'alsace moselle
Adversaires : Thomas VS Macchabée
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La Suprématie Lamanesque
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Le panache de la tante Marge
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Invité- Invité
Re: [Alsace moselle] Thomas VS Macchabée
870 mots, dis merci à mon coloc' spèce de chanceux.Le pupitre explosa en une gerbe d'étincelles, le tableau se comprima, effectua des rotations magiques, des formes uniques et merveilleuses, mon vieux lui-même sembla altéré par ces changements, sa moustache s'allongea, se répandit en un long fleuve sur le sol, il dégoulina, s'émancipa jusqu'à couvrir toute cette pièce étrange d'une fine tapisserie couleur ambre. Une petite lumière scintillait à travers les fenêtres qui se cloisonnèrent, les volets claquèrent, l'obscurité tombait, et les fenêtres continuaient à danser une salsa d'un rythme vif, entraînant. Les uns les autres se levaient, leurs visages se tordaient de douleur, ou d'une expression comique, ce qui commença tout d'abord à me faire rire puis m'effraya en fin de compte, ils semblaient menaçants, violents, leurs yeux sortaient en voluptés infinis de leurs orbites atroces, leurs cheveux s'élançaient au vent pour me fouetter, leurs vêtements eux-mêmes, prisonniers à jamais, m'auraient tabassé violemment s'ils l'avaient pu.
Le décor changeait brutalement, mais il ne cessait de s'enfoncer dans un perpétuel mouvement incessant, un mouvement qui ne trouvait de fin, de terme définitif. Mon champ de vision se métamorphosa en un spectacle fantasmagorique, les couleurs rayonnaient de part et d'autre, puis s'éteignaient et ravivaient leur éclat au gré des tempêtes.
Frappé de stupeur, je ne savais que faire, comment réagir. Puis un violent coup me fut porté, on tentait de m'emprisonner, de me bloquer les bras, de me déshabiller, moi, jeune homme d'un pudique prononcé ! Alors ma décision fut prise, je me secouais énergiquement, et cette puce mécanique s'envola, libéra son étreinte. Une sirène retentit au lointain, un brouhaha général régnait en maître à mes oreilles, je ne pouvais me défaire de ce son atroce et misérable. Je souhaitais le calme, je souhaitais la paix, et voilà qu'on me déclarait la guerre. Une masse d'horreurs m'entouraient mais d'une force inconnue je les repoussais pour atteindre la porte.
Je posai enfin ma main sur la poignée, poignée qui fondit, poignée qui s'évapora. J'enfonçai la porte, j'enfonçai ces lourds battants terribles qui me tenaient captif, qui supprimaient ma liberté d'agir, de penser, d'être. J'étais étranger en ces lieux, pire, ces ignobles créatures me considéraient dangereux, ou peut-être ce sentiment ne se ressentait-il qu'à sens unique, car moi sincèrement, je tremblais de tous mes membres, de peur, de frayeur, de malaise profond pour ma personne.
Qu'avaient-ils donc tous ? Dans quel monde me trouvais-je ? Qu'était-ce ce cauchemar effroyable ? La porte fut fracassée sous mon deuxième assaut, deuxième tentative qui retentit comme un coup de poignard dans le cœur de mes adversaires. Ils furent un moment trop surpris par cette résistance farouche, et m'oublièrent, laissèrent vagabonder leurs pensées pour se ruer à nouveau vers moi, pour m'infliger des coups mortels, des supplices immondes. Moi je continuais cette course folle, ces périples maladifs, le premier obstacle franchit avec succès me revigora d'une vague vivifiante de courage et je brandissais mon corps en guise de protection.
Mon esprit en même temps me faisait des scènes. Il y sonnait là-dedans quelque virus terrifiant, quelque ennemi surpuissant, invincible ! On m'arrachait le cerveau, on y remuait un couteau en cette plaie d'une force poignante, viscérale. Les crocs du serpent mordaient ma chair, injectaient leur venin, le bec du coq frappait chaque fois d'une puissance croissante, phénoménale, le singe mimait ma face effrayée et s'en amusait tandis que le dernier, une chimère horrible, un titan monstrueux, semblait vouloir m'atteindre au cœur, me possédait, un petit diablotin de malheur !
Les lieux échappaient à mon vouloir, mes membres même commençaient à fuir cette conscience atteinte d'un mal profond, incurable. Les chutes s'enchaînaient, les galipettes gymnastiques, les roulades en avant vers un inconnu toujours plus grand, toujours plus impressionnant. Les escaliers me firent traîner jusqu'en bas sur les fesses, dalles lissées couvertes d'une huile étrange, sans douleur ressentie. Un véritable toboggan, une spirale circulaire, plongeant dans les confins de la terre. Et je me retrouvais à l'air libre, air prisonnier de microbes, de pollution, de maladies, d'haleines putréfactives, d'odeurs d'immondices abominables.
Mon nez en fut empli, violemment troublé, j'éternuais à chaque instant pour rejeter ces masses grouillantes d'ennemis, d'envahisseurs enhardis par leur nombre, par leur flotte puissante, gigantesque. Elle s'élargissait sur un périmètre incroyable, long de mille lieux, queue infernale sans fin. Les rues semblaient fondre sur moi tel l'aigle royal et suzerain, j'en réchappais toujours de justesse, m'esquivant avec habilité, surveillant le moindre faux pas. Encore là des armées m'attendaient, elles souhaitaient mon trépas immédiat et éternel. Qu'avais-je donc fait ? Peu importe, elles semblaient vouloir m'accorder la mort, et s'élancèrent toutes d'un mouvement commun, d'une force commune pour m'arrêter désormais. Mais je ne me laissai pas faire, je ne me laisserai pas traiter de lâche, traîner dans la boue et dans le massacre, sur une terre foulée par des pieds trompeurs, exécrables et durs de cœur. Ces foules reprirent donc ce mouvement d'entrain, et les notes de trompettes retentirent tandis que je tentais toujours, fou de moi, de fuir, de m'échapper, de trouver par quelque hasard un heureux secours inattendu. Allait-on me sauver ?
Je l'espérais de tout mon cœur et cet espoir me sauva des hordes de rhinocéros abondantes, lasses peu à peu de m'aider dans mon malheur, dans ma chute, dans ma descente aux enfers.
Invité- Invité
Re: [Alsace moselle] Thomas VS Macchabée
885 (sun)
Le soleil se couchait au-delà de la mer, émettant ses derniers rayons. Les immeubles de verre et d’acier de la ville de Seregh luisaient d’orangé, leurs ombres démentielles masquant peu à peu le reste de la métropole. Les arbres bioluminescents qui bordaient les rues prendraient bientôt le relai de la tâche la plus noble qui soit : éclairer le monde. On voyait déjà poindre au out des feuilles cette lumière si caractéristiques des progrès de la science.
Par un jeu de miroir, le plus haut gratte-ciel de la ville renvoyait une partie de la lumière qu’il recevait sur un bâtiment de la rue Wesford, sur la côte Ouest. C’était une vieille usine dont la production avait été délocalisée, et dont les locaux actuels de servaient plus guère qu’à permettre à quelques laissés-pour-contre de trouver un abri pour la nuit, quand celles-ci étaient trop froides ou pluvieuses. Le sol était couvert de poussières, ainsi que les vieilles machines qui étaient restés entreposées là, trop massives ou trop démodées pour valoir la peine d’être transportée.
C’est pourtant ici que j’aimais venir ? L’atmosphère était tout ce qui m’émerveillait : à la fois troublante et magnifique. L’orange solaire se mêlait à la lueur blanchâtre d’un végétal qui poussait au milieu d’une des salles. Une bizarre poésie se démarquait, comme celle d’un hasard qui tombe au bon moment, comme une vieille amie que l’on retrouverait au détour d’une rue. Un autre que moi aurait pris des photos, aurait immortalisé ces instants de rêves éveillés. Pas moi, non. J’ai regretté la première fois, de ne rien avoir sous la main pour en tir un souvenir immortel. Et puis j’ai pensé que, tout aussi puissants que puissent être les derniers appareils photos, ils ne pourraient jamais retranscrire ce qui se passait dans ces salles. Ce mélange de neuf et de vieux, d’improbable et de pourtant si beau.
Je m’asseyais simplement là. J’avais emmené une fois un vieux banc trouvé aux enchères. Le draft avait juste la place suffisante pour l’emmener. Je me calais dans ce banc, et je regardais. Ça m’apaisait, d’une certaine façon. Parfois j’étais trop fatigué pour contempler, alors je me couchais là, sur ce banc en fer forgé. Et au matin, la poésie s’était envolée. Il y a des fois où le temps et l’espace ne concordent qu’à un moment précis de leur propre course, ignorant les autres chemins qu’ils pourraient prendre, ils suivent celui qui est tout tracé pour eux. On ne peut les blâmer pour ça ; parfois, on voudrait que les choses changent, qu’elles s’arrêtent et fassent marche arrière. Mais le fil du temps se déroule tout en s’enroulant, si bien qu’à peine une chose est-elle vécue qu’elle n’est déjà plus.
On a tort de vouloir revenir, avant. Tout comme on a tort de vouloir être après. On n’est fait que d’espoirs inachevés, et c’est justement ces espoirs qui tracent notre présent. C’est une des ambiguités du monde. Et c’est comme ça que je l’aime. Chacun à son petit point d’espace-temps propre, qui ne saurai être le même qu’un autre. Moi j’ai mon arbre, mon soleil et mon usine. Certains se sentent bien en haut de la tour qui surplombe Seregh lorsque le plafond du toit perd de son opacité. C’est vrai que les étoiles sont belles là-haut. Elles donnent une envie de s’évader. J’y vais des fois, en contournant un peu la sécurité c’est jouable. Je me calle dans un de leurs gros sofas et je regarde. D’une enceinte sort un flot continue de notes de musiques misent en aléatoire. On ne peut pas prédire la prochaine qui sortira, mais elle est toujours en accord avec les deux qui l’encadre.
Je ne peux pas rester trop longtemps ce soir dans ma bulle. Malheureusement. Des obligations qui me forcent à m’éloigner. Peut-être même trop loin pour pouvoir y revenir. C’est pour ça que je ne voulais pas en emporter quelque chose de physique. Une certitude que ça m’arrachera un sentiment de nostalgie et une envie de compléter le schéma par la réalité. Alors qu’avec simplement un souvenir, on peut tout reconstruire. Des plages de pierres aux points culminants de Neoterra, on peut s’inventer un monde, qui n’est jamais à chaque fois le même, et jamais à chaque fois différent. Une sorte d’unicité malléable, une règle entorsable. Un tissu.
Et la pluie s’en mêlait, ajoutant un métronome à la scène. Pourquoi tout est aussi compliqué ? On pourrait faire simple. Après tout, on tient les rênes. On façonne, on crée. Une certaine alchimie, une faculté d’imaginer quelque chose de nouveau à chaque fois, c’est comme ça que j’imagine demain. De l’improbable, encore, qui prend forme. A mesure que le temps passe, nos rêves prennent chair et se bâtissent, descendant des montagnes pour grandir dans la plaine. Le même processus répété pour chaque homme présent sur cette planète, et sur les autres aussi. Un processus qu’on n’a pas vraiment enclenché, et qu’on ne pourra jamais vraiment arrêter. Un flot continu et vital en somme. Sans lequel on aurait de la peine à composer avec la vie de tous les jours, à faire un pas devant l’autre, à décider de courir pour aller plus vite, ou simplement parce qu’on a voulu courir. Lorsqu’on se sera passé de raisons et d’excuses, on pourra avancer.
Aller, je dois y aller.
Le soleil se couchait au-delà de la mer, émettant ses derniers rayons. Les immeubles de verre et d’acier de la ville de Seregh luisaient d’orangé, leurs ombres démentielles masquant peu à peu le reste de la métropole. Les arbres bioluminescents qui bordaient les rues prendraient bientôt le relai de la tâche la plus noble qui soit : éclairer le monde. On voyait déjà poindre au out des feuilles cette lumière si caractéristiques des progrès de la science.
Par un jeu de miroir, le plus haut gratte-ciel de la ville renvoyait une partie de la lumière qu’il recevait sur un bâtiment de la rue Wesford, sur la côte Ouest. C’était une vieille usine dont la production avait été délocalisée, et dont les locaux actuels de servaient plus guère qu’à permettre à quelques laissés-pour-contre de trouver un abri pour la nuit, quand celles-ci étaient trop froides ou pluvieuses. Le sol était couvert de poussières, ainsi que les vieilles machines qui étaient restés entreposées là, trop massives ou trop démodées pour valoir la peine d’être transportée.
C’est pourtant ici que j’aimais venir ? L’atmosphère était tout ce qui m’émerveillait : à la fois troublante et magnifique. L’orange solaire se mêlait à la lueur blanchâtre d’un végétal qui poussait au milieu d’une des salles. Une bizarre poésie se démarquait, comme celle d’un hasard qui tombe au bon moment, comme une vieille amie que l’on retrouverait au détour d’une rue. Un autre que moi aurait pris des photos, aurait immortalisé ces instants de rêves éveillés. Pas moi, non. J’ai regretté la première fois, de ne rien avoir sous la main pour en tir un souvenir immortel. Et puis j’ai pensé que, tout aussi puissants que puissent être les derniers appareils photos, ils ne pourraient jamais retranscrire ce qui se passait dans ces salles. Ce mélange de neuf et de vieux, d’improbable et de pourtant si beau.
Je m’asseyais simplement là. J’avais emmené une fois un vieux banc trouvé aux enchères. Le draft avait juste la place suffisante pour l’emmener. Je me calais dans ce banc, et je regardais. Ça m’apaisait, d’une certaine façon. Parfois j’étais trop fatigué pour contempler, alors je me couchais là, sur ce banc en fer forgé. Et au matin, la poésie s’était envolée. Il y a des fois où le temps et l’espace ne concordent qu’à un moment précis de leur propre course, ignorant les autres chemins qu’ils pourraient prendre, ils suivent celui qui est tout tracé pour eux. On ne peut les blâmer pour ça ; parfois, on voudrait que les choses changent, qu’elles s’arrêtent et fassent marche arrière. Mais le fil du temps se déroule tout en s’enroulant, si bien qu’à peine une chose est-elle vécue qu’elle n’est déjà plus.
On a tort de vouloir revenir, avant. Tout comme on a tort de vouloir être après. On n’est fait que d’espoirs inachevés, et c’est justement ces espoirs qui tracent notre présent. C’est une des ambiguités du monde. Et c’est comme ça que je l’aime. Chacun à son petit point d’espace-temps propre, qui ne saurai être le même qu’un autre. Moi j’ai mon arbre, mon soleil et mon usine. Certains se sentent bien en haut de la tour qui surplombe Seregh lorsque le plafond du toit perd de son opacité. C’est vrai que les étoiles sont belles là-haut. Elles donnent une envie de s’évader. J’y vais des fois, en contournant un peu la sécurité c’est jouable. Je me calle dans un de leurs gros sofas et je regarde. D’une enceinte sort un flot continue de notes de musiques misent en aléatoire. On ne peut pas prédire la prochaine qui sortira, mais elle est toujours en accord avec les deux qui l’encadre.
Je ne peux pas rester trop longtemps ce soir dans ma bulle. Malheureusement. Des obligations qui me forcent à m’éloigner. Peut-être même trop loin pour pouvoir y revenir. C’est pour ça que je ne voulais pas en emporter quelque chose de physique. Une certitude que ça m’arrachera un sentiment de nostalgie et une envie de compléter le schéma par la réalité. Alors qu’avec simplement un souvenir, on peut tout reconstruire. Des plages de pierres aux points culminants de Neoterra, on peut s’inventer un monde, qui n’est jamais à chaque fois le même, et jamais à chaque fois différent. Une sorte d’unicité malléable, une règle entorsable. Un tissu.
Et la pluie s’en mêlait, ajoutant un métronome à la scène. Pourquoi tout est aussi compliqué ? On pourrait faire simple. Après tout, on tient les rênes. On façonne, on crée. Une certaine alchimie, une faculté d’imaginer quelque chose de nouveau à chaque fois, c’est comme ça que j’imagine demain. De l’improbable, encore, qui prend forme. A mesure que le temps passe, nos rêves prennent chair et se bâtissent, descendant des montagnes pour grandir dans la plaine. Le même processus répété pour chaque homme présent sur cette planète, et sur les autres aussi. Un processus qu’on n’a pas vraiment enclenché, et qu’on ne pourra jamais vraiment arrêter. Un flot continu et vital en somme. Sans lequel on aurait de la peine à composer avec la vie de tous les jours, à faire un pas devant l’autre, à décider de courir pour aller plus vite, ou simplement parce qu’on a voulu courir. Lorsqu’on se sera passé de raisons et d’excuses, on pourra avancer.
Aller, je dois y aller.
Thomas- Equilibriste
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Date d'inscription : 23/06/2013
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