Manifeste, et autres propos

En fait, je sais même pas ce à quoi vous vous attendiez en débarquant ici. Vibre, ça a un sale nom, et on peut faire dessus des calembours zarbs, chelous, voire chanmés.

« Ah ! Il a utilisé des mots wesh ! Sur un truc d’écriture ! » Et ouais. C’est un peu l’esprit du coin. S’éclater, écrire comme on veut, sans contrainte de temps, de taille, de vocabulaire, de définitions douairières et de grammaire antique. Même les bienséances passent à la trappe. Preuve ? Je n’ai pas dit ni bonjour, ni bonsoir, ni un autre substitut écrit du salut, pour introduire ces quelques lignes.

Passons, on va faire un peu les présentations. Dans le quartier, c’est des types comme vous et moi, mal fringués pour la plupart. Pas qu’ils aient particulièrement mauvais goût en matière d’habits, pas que je sache du moins, mais parce qu’ils s’en foutent. Vous pourriez les croisez dans la rue, du reste. D’ailleurs comme on a vocation d’être un truc plutôt communautaire, y’a moyen qu’on se voit un de ces quatre si vous restez.

D’un autre côté, vous avez pas ici un panel des gens les plus fainéants que cette bonne vieille Terre ait pu connaître. On a chacun des idées, des inspis, des credos, et des gri-gris porte-bonheur. Vous voulez venir ? Va vous en falloir aussi. On peut peut-être vous fournir les trucs de bases si vous êtes en dèche. Mais le meilleur attirail, va falloir l’assembler vous-même. C’est pas quelque chose qui se prête. Ça vient des tripes.

Ah, dernière chose. V’z’êtes ici sur les terres de la rigolade, messieurs dames. De la rigolade, mais de la maturité aussi. Je vais pas vous sortir tout le gratin sur le respect d’autrui, vous le connaissez suffisamment pour pas que je sois obligé d’en faire une liste qui sera à coup sûr non-exhaustive. Détendez-vous, respirez un coup, et tout devrait bien se passer.