Postulat de départ

Je pose le postulat de départ suite à de vieilles idées que je conçois chaque jour toujours plus précisément et qui me semble évident maintenant après avoir discuté avec Thomas, que je transformerais par la suite et l'ajouterais à mon roman en cours :

En quoi est-on différent d'un individu lambda qui a vécu sa vie durant le régime nazisme ? Un individu qui n'a pas les convictions profondes du système politique en place et qui se content de vivre sa vie sans s'opposer non plus au régime totalitaire et aux actes perpétrés par ce dernier.
Là où le régime totalitaire aura massacré volontairement des populations et des individus en masse, là où cet individu lambda dont je parle aura assisté à ce mouvement d'extermination et n'aura rien fait pour s'y opposer, se confronte le cas des individus de la situation que l'on vit actuellement.
Notre gouvernement n'extermine pas DIRECTEMENT les populations, mais indirectement en ne les soutenant pas, et ne leur apportant pas d'aides pour leur permettre de survivre. Donc indirectement notre gouvernement extermine des populations, tout comme le pouvoir totalitaire nazi.
Et nous donc, on est similaire à cet individu qui ne fait rien pour lutter contre le nazisme : on ne lutte pas contre notre gouvernement, et pire, on le renforce de jour en jour, indirectement également qui perpètre des horreurs.

En quoi n'est-on pas des monstres ?

On pourrait aller plus loin, car somme toute, tes capacités d'analyse de la politique ne sont pas très aiguisées. Quelles sont les conséquences directes et indirectes des magouilles, arrangements et réseaux de connivence entre les sphères politiques et les sphères économiques ? En terme de répercussions sur le taux de chômeurs, ou encore sur les vies humaines tout bonnement brisées, que nous coûtent ces systèmes auxquels nous consentons silencieusement - je crains, même malgré la révolte de certains ? Après tout, tu m'as avoué plusieurs fois vouloir créer une aventure politique et démocratique, en voulant créer un nouveau parti et levant un mouvement à travers toute la France. Je passerais sur la naïveté de telles visions mais je me dois pourtant de remettre en question une chose : la démocratie n'existe pas. Les élections sont truquées d'avance mais les termes sont mal choisis : disons plutôt que des campagnes électorales à l'échelle d'un pays comme la France sont extrêmement coûteuses, mais à des envergures qu'on ne peut même pas imaginer. Je ne crois pas aller trop loin en affirmant que toutes les campagnes électorales des binômes de favoris PS/UMP (anciennement RPR) sont depuis le début de la 5ème République sont alimentées en grande partie par des financements occultes. Que le système même de la démocratie représentative présuppose une oligarchie inavouée. Pour le dire sans emphase : c'est les règles du business. Et encore, on ne peut pas en percevoir les conséquences tellement elles sont astronomiques, on ne perçoit même pas la puissance du système tellement les sommes d'argent sont devenues affolantes, tellement le pouvoir a pris une proportion mondiale, tellement la chose est devenu complètement hors de contrôle. Mais le pire, là-dedans, c'est que la France est une mauvaise joueuse, et qu'elle perd, et qu'elle va mourir comme une grande partie de l'Europe, un grand cadavre d'orgueil, pleins de gens tristes et frustrés qui, dans leur pensée bourgeoise, ne voudront rien changer.

Ce qui me frappe le plus, dans toutes les pseudos révoltes pubertaires (et la tienne l'est en partie, même si tu ne te l'avoues pas à toi-même), c'est cette illusion phénoménale qu'on a à l'encontre même de la politique. On a plein de légendes en tête, les grands mythes fondateurs de la République qu'on nous raconte depuis la maternelle, ces grandes étapes, ces grands hommes, ces rebondissements. On voudrait marquer l'histoire et on croit trouver dans celle-là même qui préoccupe toutes nos projections un possible meilleur à retrouver : c'est le plus risible du nostalgique, cette flamme avec laquelle il s'anime en radotant sur l'origine, cette même flamme qui le condamne à l'inaction, et souvent sa vie à une continuelle insatisfaction. Charles de Gaulle ? Acceptez donc aussi que ce fut un opportuniste, un magouilleur et un salaud. Napoléon ? Ne me faîtes pas rire, y a pas pire. La révolution française ? La victoire bourgeoise à travers l'instrumentalisation d'un peuple affamé et acculé contre la misère. Il faut savoir regarder son passé comme un réseau fangeux, en gardant des traces d'espoir tout de même, des possibles qui ont souvent failli au dernier moment, qui ont failli être, failli devenir. Avec le même regard, regarder son présent. Et ensuite, peut être, oui, agir.

Tout ça, en plus, sans parler du carrefour de l'histoire dont nous verrons bientôt la fin, où l'on peut encore choisir notre destin, pour un possible avenir écologique, ou un maintient du système actuel (c'est à dire quelques progrès de-ci, de-là, pour combler la case " populisme " du cahier des charges des communicants, lors d'une campagne électorale, et, à voire, pécho des voix chez les "verts").

A mon sens, on vit une tragédie grecque, et la fin est sue depuis le début  

Tu fais quand même une sacrée fixette sur les nazis.

Le gouvernement français ne peut pas aider directement les populations qui ne sont pas de ressort : pour ça, il faudrait virer les gouvernements incompétents - ou plutôt compétents pour eux-mêmes - qui sévissent là-bas. Oui ça sonne un peu comme la Libye, mais toute morale que fut l'intervention de l'OTAN, elle reste à mon sens profondément illégale du point de vue de la souveraineté d'un état (quoique je suis fondamentalement contre ce principe).

Même principe en Syrie, la morale d'une intervention militaire pour mettre fin au massacre n'est même pas à mettre en cause, mais de quel droit l'OTAN - mené par les américains, grands défenseurs des droits de l'homme - se permettrait-il d'intervenir de son propre chef ? C'est ni plus ni moins qu'une déclaration de guerre, toute morale que ça peut être. La seule issue qui soit à la fois morale et légale elle se trouve dans les hautes sphères de l'O.N.U.

Donc indirectement notre gouvernement extermine des populations, tout comme le pouvoir totalitaire nazi.

Non, le parti national-socialiste au pouvoir exterminait directement et ouvertement des populations, en se basant sur un critère précis, ce que la France ne fait pas - quoiqu'elle s'est tout de même défendue de toute implication dans la Shoah jusqu'à Robert Paxton. Actuellement, les finances françaises sont au plus bas, le côte de popularité du président l'est apparemment encore plus, je doute que ce soit viable pour lui d'intervenir militairement dans un pays où les intérêts français sont inexistants.


Le problème de la géopolitique mondiale c'est le morcellement du monde en régions fermées par des frontières physiques doublées de frontières culturelles. En tant que français, tu ne peux changer que la France, et ce n'est qu'une fois l'avoir fait que tu vas pouvoir changer le monde légalement.

déca t'es relou tout le temps de dire que la France va mourir, nan, nan, le système va s'écrouler, mais jsuis trop chauvin pour prévoir une quelconque chute de notre si beau pays qu'est la France. La France existe depuis plus d'un millénaire, et elle en a vu des sociétés s'éteindre, des systèmes s'affaisser, et des hommes disparaître. Elle existe, et elle existera, quoi qu'il arrive. C'est pas parce que le système financier va s'écrouler que la France, elle et ses habitants, vont disparaître. C'est pas parce qu'on sera dans la galère qu'on oubliera notre culture, notre histoire, et nos compatriotes. Au contraire, c'est même dans ce genre de situation qu'on voit un nationalisme impétueux naître, c'est même d'ailleurs, ce à quoi on assiste actuellement, avec la montée du FN. Sauf que les partisans du FN oublient nos fondamentaux, qui sont la liberté, l'égalité, et la fraternité. Ils les oublient bien, et même, ça les arrange, ces fils de chien. Enfin tout ça pour dire que la France, quel que soit les évènements prochains, elle s'en sortira, toujours plus belle, toujours plus puissante, parce que c'est comme ça que ça marche depuis 1000 ans, et c'est comme ça que ça continuera de tourner. La machine française est une des plus efficaces. Alors oui, ya eu un bon nombre de crétin pour ternir son nom, mais ça n'empêche que c'est un des pays les plus puissants au monde depuis la chute de l'empire romain, donc jvois pas pourquoi, sous prétexte que la tune s'égare, on disparaîtrait. Parce que c'est nous la France, bande de cons que nous sommes, à rêver à un avenir meilleur, en élaborant des utopies, ou des dystopies, ou quoi que ce soit qui nous permettrait de sortir de notre situation actuelle. Parce que les gogoles qui votent FN, ou qui vont voter FN aux prochaines élections, tout ce qu'ils veulent, c'est ça, évoluer, changer, et ce par tous les moyens, même proscrire la tolérance et l'ouverture. Parce qu'en fait, même si on sait tous très bien que l'ouverture au monde et la mondialisation à bon escient, c'est le meilleur avenir qu'on peut nous imaginer, ça veut pas dire que fermer les frontières et niquer la gueule à tous les étrangers, ce serait pas efficace pour nous sortir de la mélasse.

Et comparer une démocratie, quelle qu'elle soit, au régime nazi, c'est raconter des conneries. On peut pas se permettre de sauver l'humanité, on en a pas les moyens (enfin on les aurait si le système était mieux foutu), la seule solution (pour l'instant) c'est que chacun donne, à sa façon, ce qu'il peut. Moi jplante des patates tous les ans pour un village malien, et jfile 7€ par mois à médecins du monde. Après c'est à vous de vous bouger le cul.

Bien sûr, il ne faut pas prendre l'idée de mort d'un pays au pied de la lettre. Quand je dis ça, j'entends un engourdissement culturel, économique, un rayonnement moindre, une stagnation politique, etc.

Je n'y crois pas perso. Je pense qu'il y aura un renouveau, que des gens allumeront une flamme qui brulera dans le coeur de la culture contemporaine, pas forcément de notre vivant mais l'Histoire c'est comme ça, c'est des cycles avec parfois des coups de mou.

Oui, enfin, l'histoire est mondiale, la France peut (et à mon sens, va) rester en marge de ça.

Les Etats-Unis c'est juste une grosse blague. Ils ont bien rigolé pendant 200 ans, mais maintenant il est temps de revenir aux choses sérieuses. Ya les chinois, qui sont comme l'Europe, ils existent depuis super longtemps, et ça fait super longtemps qu'ils sont ultra balèzes. Donc c'est les seuls dont on doit se méfier si on veut être les maîtres de l'univers. Pour l'instant, parce qu'après c'est pas impossible qu'on tombe sur une civilisation extra-terrestre super balèze. Mais on sera plus fort qu'eux, parce qu'on a toujours été les plus forts, nique sa mère

Léonara Miano a dit une chose très juste dans une vidéo que je viens de regarder : "on en meurt pas de la disparition du monde connu, on invente autre chose, c'est ça qui va se passer, et c'est déjà en train de se passer". Voilà, jsuis content d'être en parfait accord avec une auteur camerounaise


https://www.youtube.com/watch?v=lGMyZQohue8

c'est pas très intéressant, c'est juste une conne qui parle, et les autres qui la regardent avec pitié et dégoût, à 4:27 on a une jolie expression faciale qui résume tout


nb : le taux de connerie dans les commentaires est assez impressionnant, on en trouve même certains pour prendre la défense de pétain